Remonter ]

Réseau alternatif d’information

Rrjeta Alternative Informative

Alternative Information Network

Alternatives Informationsnetzwerk

17, Rue Rebeval

75019 Paris

France

Téléphone/Fax : +33 1 40 18 03 82

Site Internet : http://www.aimpress.ch/index.htm 

 

 

A.I.M. est un réseau de journalistes indépendants dans l’ex-Yougoslavie et les régions avoisinantes des Balkans

Créé en octobre 1992, lors du colloque international " médias et citoyens dans la Maison commune européenne ", organisé à Oujgorod (Ukraine) par la Fédération Européenne des Radios Libres (FERL) et le Forum Civique Européen (FCE), le réseau A.I.M. était convaincu :

Objectifs

 

 

 

AIM voulait renforcer la résistance contre la guerre et la haine inter-ethnique qui faisaient rage dans la région. Mais, pour garantir une paix durable à l’avenir, le réseau voulait aussi préparer le terrain pour une future coopération entre les nations de l’ex-Yougoslavie.

 

Rétablir un va et vient de l’information entre des pays ou même des régions du même pays qui sont divisés par la guerre ou les conflits contribue largement à la promotion d’une meilleure compréhension et d’une coopération entre les différentes communautés, minoritaires ou majoritaires.

 

Cela exige un travail journalistique de fond, objectif, en particulier sur les questions liées à la démocratisation et à l’établissement d’une véritable société civile. Les sujets principaux sont les droits de l’homme, la situation des réfugiés, la liberté des médias et la privatisation de l’économie.

 

Pour atteindre ces objectifs il fallait développer une stratégie à long terme capable de :

Les rédactions :

AIM a désormais neuf rédactions :

Banja Luka, RS/BiH(Branko Peric)

Belgrade, Serbie (Branka Kaljevic)

Ljubljana, Slovénie (Janka Klasinc)

Podgorica, Monténégro (Zeljko Ivanovic)

Pristina, Kosovo (Violeta Orosi)

Sarajevo, Fédération BiH (Drazena Peranic)

Skopje, Macédoine (Kim Mehmeti)

Tirana, Albanie (Remzi Lani)

Zagreb, Croatie (Zoran Daskalovic)

 

Un rédacteur en chef à plein temps est responsable de chaque rédaction (sauf en Albanie, Monténégro et Slovénie où le rédacteur est à mi-temps). Les rédactions les plus importantes ont un rédacteur en chef-adjoint ou un assistant. Le rôle des rédacteurs en chef est de développer un réseau de correspondants et de journalistes free-lance dans leur propre pays ou région, et de proposer les articles d’AIM en particulier ceux des autres rédactions, aux médias indépendants de leur république.

On peut estimer à 5.000 le nombre d’articles repris par les médias. De nombreuses radios et télévisions locales utilisent également les informations AIM dans leurs infos.

Le fait que ces articles sont fournis gratuitement a contribué à assurer la survie de nombreux médias indépendants qui savent qu’ils peuvent compter sur cette source d’informations fiables.

Le service de traduction AIM

La moitié environ des articles du réseau sont traduits en anglais pour le public international. AIM a trois bureaux de traduction. Le bureau principal, dirigé par Rajka Marinkovic, est situé à Belgrade et est chargé de traduire les articles de fond. Le second bureau, à Pristina (Kosovo) est chargé des traductions vers l’albanais et de l’albanais vers les autres langues. Enfin le bureau de Sarajevo se concentre sur la traduction vers l’anglais.

AIM Review

Un résumé d’une sélection des articles de chaque rédaction est publié en anglais dans le bulletin mensuel " AIM Review " qui est envoyé à plus de 1.000 abonnés (presse, gouvernements, Organisations Non Gouvernementales, instituts de recherche et universités) dans 29 pays.

Médias internationaux

A l’extérieur de l’espace yougoslave, les articles AIM ont été publiés par des journaux nationaux ou locaux en Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, France, Grande Bretagne, Italie, Norvège, Russie, Suède et Suisse. Ils sont également utilisés régulièrement par la " Deutche Welle " et " Radio Free Europe ".

 

Accès par Internet et e-mail

Depuis son lancement, il était possible de s’abonner au service AIM en anglais et dans les langues d’origine via l’e-mail. En août 1996, le réseau a créé son propre site Internet en commençant avec les articles de la rédaction de BiH. Depuis septembre 1997, le service entier est accessible. Le site rencontre un intérêt particulier dans les pays qui abritent une large diaspora ex-yougoslave. De nombreux réfugiés de la Bosnie-Herzégovine ont utilisé le service pour s’informer sur la campagne électorale.

Le site est désormais consulté environ 2.500 fois par jour. Il est géré par " KSC Informatik AG ", une compagnie spécialisée de Zürich.

BalkanPress

Ce projet a démarré en 1995. Il fournit une revue de presse commune aux différentes zones à forte population albanaise : Kosovo, Macédoine et, bien sûr, Albanie. Ce projet concerne cinq journalistes à Pristina, Belgrade, Podgorica, Skopje et Tirana, coordonnés par la rédactrice du Kosovo, Violeta Orosi.

 

Réseau sud-Balkans

Au début, AIM ne couvrait que les républiques qui avaient formé la Yougoslavie. La première expansion hors de cette zone a été l’établissement, en 1996, d’une rédaction à Tirana (Albanie). En 1997, le réseau a recruté de nouveaux correspondants en Bulgarie et en Grèce. L’inclusion dans le réseau de voisins de l’ex-Yougoslavie a pour objectif de contribuer à la réduction des tensions et au développement des relations de coopération.

 

Le bureau de Paris, administration et coordinations

AIM est une association à but non lucratif déclarée en France. Son bureau parisien assure le fonctionnement, la coordination, l’administration et la gestion du réseau.

Pour des raisons politiques et technique, il est plus important que jamais d’avoir un bureau situé hors de l’ex-Yougoslavie. Il est dirigé par une coordinatrice, Dragica Mugosa, la seule employée à plein-temps en Europe de l’Ouest, secondée par un assistant à mi-temps.

Il est d’une importance vitale que le rôle de coordination du réseau dans l’ex-Yougoslavie et d’ " arbitrage " en cas de désaccords ou de malentendus soit tenu par une personne extérieure à l’environnement quotidien sur place et qui est acceptée par toutes le parties.

Elle maintient les relations avec les médias internationaux et autres utilisateurs ainsi qu’avec les institutions européennes, les Organisations Non Gouvernementales, les gouvernements et les fondations qui soutiennent financièrement le réseau.

Elle est chargée de la comptabilité et de la rédaction des rapports financiers qui sont ensuite soumis à un commissaire aux comptes. Elle fait également le choix des articles devant être traduits en anglais ainsi que la préparation et l’envoi du mensuel " AIM Review ".

Enfin, elle doit répondre aux nombreuses demandes de renseignements, émanant en particulier de journalistes ou de délégations qui souhaitent voyager dans l’ex-Yougoslavie.

 

Le service technique AIM

Depuis sa création, AIM a nécessité un travail complexe dans les domaines de l’informatique et de la communication pour faire fonctionner le système de " mailbox " dans des conditions difficiles, les lignes téléphoniques étant souvent de très mauvaise qualité. La conception, l’installation et la maintenance du système sont assurées par une petite équipe de techniciens, sous la houlette de Christoph Lindenmaier et de René Lehnherr.

 

Réunions de coordination interne AIM

AIM tient des réunions de coordination environ tous les trois mois, auxquelles participent tous les rédacteurs en chef et des représentants du bureau parisien, des services technique et de traduction ainsi que des membres du Forum Civique Européen.

La plupart de ces réunions se tiennent à Eisenkappel, en Autriche à proximité de la frontière slovène, où il est possible de profiter des infrastructures du bureau FCE autrichien. Le coût y est bien moindre que dans une des villes de l’ex-Yougoslavie, où il faudrait payer pour le gîte et le couvert. La situation de chaque pays est analysée, la politique éditoriale commune et les programmes d’activités futures déterminés.

Les réunions ne se tiennent ailleurs que si le bureau est invité à se présenter dans un pays de l’Europe de l’ouest et que les frais spécifiques sont couverts. Ces réunions sont l’occasion d’établir des contacts avec des journalistes européens, des universités et des Organisations Non Gouvernementales.

Programme de formation AIM

Vers la fin 1995, AIM a lancé son premier programme de formation pratique pour des jeunes journalistes dans les régions à forte communauté albanophone (Kosovo, Macédoine et Albanie). Ceux-ci ont plus particulièrement fonctionné dans le cadre du projet Balkan Press.

L’originalité de ce programme est de permettre à des jeunes gens motivés de s’intégrer dans des rédactions pour une durée assez longue, leur inculquant ainsi le respect de la déontologie journalistique. L’objectif est de promouvoir l’idée d’un journalisme en profondeur, capable de rendre compte d’une situation complexe et d’encourager une meilleure compréhension et une coopération entre les différents Etats et communautés ethniques de la région.

 

Cette formation est surtout basée sur la dimension et la critique dans le cadre d’une équipe constituée par des journalistes indépendants. Ce besoin est particulièrement sensible parmi les jeunes journalistes qui sont devenus adultes pendant la guerre et ont été surexposés à la propagande nationaliste. Sans AIM, leur seule alternative est le chômage ou le recrutement par un des médias nationalistes contrôlés par l’Etat.

 

Le rédacteur en chef leur commande des articles sur certains thèmes, ou les amènent à des conférences de presse puis travaille avec eux les articles qu’ils rédigent. Ils sont également encouragés à écrire sur des sujets qu’ils considèrent, en tant que jeunes, comme particulièrement intéressants.

 

Les journalistes stagiaires reçoivent une petite bourse, ce qui leur permet de se concentrer sur leur formation plutôt que d’être obligés de gagner leur vie ailleurs, dans un contexte économique extrêmement difficile.

 

Les thèmes principaux abordés sont ceux relatifs à l’établissement de la démocratie dans ces Etats, droits de l’homme et droits des minorités, liberté d’expression et de la presse, réfugiés, société civile, tolérance, multi-ethnicité et multi-culturalité.

 

Le programme comprend une partie de formation pratique avec des journalistes expérimentés, complétée par des cours donnés par des experts sur des thèmes tels que législation des médias, déontologie, syndicalisme... Il prévoit également une formation à l’informatique, utilisation de l’ordinateur, du e-mail et d’Internet.