Statement(declaration) of the Movement of the peace (France)

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5 mars 2008 

Déclaration sur le Kosovo

La proclamation d’indépendance du Kosovo provoque des réactions contradictoires et de nombreuses inquiétudes.

Pour le Mouvement de la paix, certains principes sont inaliénables et d'abord le droit des peuples à disposer de leur destin. Ainsi la volonté de la très grande majorité de la population kosovare d'assumer par elle-même son avenir est indéniable.

Cette proclamation n’est une surprise pour personne mais elle marque l’échec du travail de réconciliation entre Serbes et Albanophones qu’ont tenté de mettre en place les institutions internationales depuis l’occupation du Kosovo par les forces de l’Otan.

Il est important de s’interroger sur les causes de cet échec, sous peine de voir se rééditer à l’infini cette " balkanisation " dans d’autres régions du globe. Le sabotage de la conférence de Rambouillet par les États-Unis d’Amérique qui voulaient à tout prix intervenir militairement avait conforté l’engrenage de la sécession. Il n’y a pas eu de miracle et cela démontre encore une fois que l’on n'établit pas la paix par la force.

Où ira le Kosovo indépendant ? Comment ne pas comprendre l’amertume des Serbes qui ont enduré les bombardements de l’Otan, voient à nouveau bafoué à leur dépens le droit international et continuent à souffrir d’une situation économique très difficile ?

L'OTAN est la plus mal placée pour assurer des responsabilités de maintien de l’ordre dévolues en général à l'ONU. Sa seule présence continue à jeter de l'huile sur le feu . Ses 15 900 soldats déployés au sein de la KFOR sont une provocation à l’égard des Serbes. Elle exacerbe les nationalismes. L'affirmation de principes va de pair avec la définition des conditions dans lesquelles ils seront appliqués. L'exercice de la souveraineté du nouvel État Kosovar ne doit pas être troublé par des jeux internationaux aux objectifs d'une autre nature.

Le Mouvement de la paix demande que l’Otan quitte immédiatement le Kosovo .

Par ailleurs, depuis la création de l'ONU, l’indépendance du Kosovo est la première obtenue de cette façon. Ouvrant une véritable boite de Pandore, cela soulève l’inquiétude qu’en d’autres régions ne se multiplient les velléités sécessionnistes, au gré non du droit international mais du soutien des plus puissants.

La récente réélection en Serbie d'un Président considéré comme modéré et la défaite d’une courte tête des nationalistes montrent une volonté du peuple serbe d’avancer vers une cohabitation sereine, notamment en ce qui concerne la fréquentation des lieux du Kosovo considérés par eux comme historiques.

Dans les Balkans, l’Union Européenne a raté de nombreuses occasions pour innover en matière de résolution de conflits, notamment en s’inspirant des nombreuses propositions des Ong et des intellectuels de la région. Eulex, la plus grande mission européenne jamais réalisée, va commencer sans que les parties ne soient parvenues à un consensus et sans avoir obtenu de mandat des Nations Unies. Avant que la partition du Kosovo ne se concrétise en zone serbe et albanaise, que les tensions ne s’avivent, l'Union européenne doit créer une zone de paix régionale et renforcer la coopération économique voire des procédures d'adhésion aux pays qui le souhaitent, y compris la Serbie et le Kosovo.

La France doit y mettre tout son poids en particulier lors de sa prochaine présidence de l'Union Européenne.

Saint Ouen, le 5 Mars 2008

Déclaration du Mouvement de la Paix

 

 

 

13 décembre 2007 

Le Mouvement de la paix appelle à un référendum sur le Traité européen

 

Le nouveau projet de Traité, s’il n’a plus le qualificatif « constitutionnel », n’en est pour autant ni « mini », ni « simplifié ».
Pour l’ampleur et la signification des modifications aux Traités existants, proposées dans le nouveau texte, pour les enjeux nationaux et internationaux posés, et pour le respect de la souveraineté des citoyens français, le Mouvement de la Paix considère qu’un débat public d’envergure doit être engagé et que le suffrage universel doit à nouveau être sollicité pour se prononcer par référendum sur cette nouvelle version. Ce qu’un référendum a tranché, seul un référendum peut le reconsidérer. Se contenter, précipitamment, de la seule voie parlementaire serait un contournement de la souveraineté populaire.

Les thèmes internationaux et européens, l’alignement sur l’Otan, la hauteur des dépenses militaires ont été remarquablement absents ou estompés dans les campagnes électorales présidentielles et législatives de 2007. De ce fait, on ne peut considérer que les parlementaires aient un mandat du peuple sur ces sujets. Les citoyens ont le droit d’en débattre et d’exprimer leurs choix. Seul un nouveau référendum le permet.

Notre analyse du nouveau texte se fait au regard des mêmes critères qui nous avaient amenés à porter une appréciation critique sur le Traité Constitutionnel rejeté par le peuple français en 2005, c’est-à-dire les thèmes constituant la Culture de la Paix tels que l’Assemblée générale unanime de l’Onu et l’Unesco les ont définis pour cette première décennie du 21ème siècle.

Le Mouvement de la Paix appelle ses adhérents, ses amis, la population à exprimer avec force la volonté de voir émerger une Europe pacifiste et démocratique, porteuse des valeurs de justice sociale, de coopération, de développement durable, engagée en faveur du désarmement général et contrôlé, de la prévention et de la résolution pacifique des conflits dans le respect du droit international et des principes de la Charte de l’Onu. Il soutient l’appel du comité national pour un référendum (www.nousvoulonsunreferendum.eu).

Saint-Ouen, le 13 décembre 2007
Communiqué du Mouvement de la Paix

 

2 septembre 2007 

Déclaration du Conseil National du Mouvement de la Paix

 

Depuis le mois de juillet se multiplient les déclarations et projets du président de la République et du gouvernement en matière de défense, de sécurité et de relations internationales. Le Président engage des orientations, estime que « des choix décisifs pour la défense du pays vont devoir être opérés », et charge une commission de rédiger un Livre Blanc pour mars 2008 destiné à encadrer la politique de défense pour les 15 prochaines années sur la base de ces orientations.

Le Mouvement de la Paix souhaite relever certains aspects de ces déclarations qui suscitent des questions voire des inquiétudes, ou comportent des contradictions.

Un alignement sur les positions les plus contestables de l’administration Bush se dessine, ainsi qu’une intégration plus poussée de la France dans l’Otan.

En ce qui concerne la construction européenne, la priorité est mise partout sur les aspects militaires et sur une implication accrue avec l’Otan. Le Traité « simplifié », qui serait proposé à la prochaine Conférence intergouvernementale d’octobre, comporte des éléments qui ont déjà été rejetés par référendum, comme le lien organique avec l’Otan, l’incitation à l’accroissement des dépenses militaires ou la doctrine d’interventions extérieures dites « préventives. »

Concernant l’arme nucléaire, le Président la qualifie de « garant de la sécurité de la France». Fonder la sécurité sur la possession et le développement de l’arme nucléaire encourage la prolifération qui accroît les risques de guerres et de catastrophes, et contrevient au droit international, notamment aux engagements du Traité de non- prolifération nucléaire (TNP).

Dans ces orientations, la progression du commerce des armes et l’accentuation du caractère militaire de la sécurité dans les relations internationales, poussent à un accroissement inquiétant des dépenses militaires -d’ailleurs envisagé pour le Livre Blanc- et à la relance de la course aux armements.
Pour autant, l’accumulation des armes n’offre aucune garantie pour la sécurité, ni la prévention et la résolution des conflits, comme par exemple au Moyen Orient pourtant premier acheteur des armes produites en France ...

Certaines initiatives et propositions méritent certes l’attention et pourraient permettre des avancées.

La Conférence de juin sur le Darfour a permis de débloquer une situation très complexe.

La Conférence de juillet sur le Liban a pu aider à la reprise du dialogue entre les parties en conflit.

L’idée avancée d’une Union Euro-Méditerranéenne pourrait être bonne si elle s’accompagnait d’une nouvelle attitude de la France dans ses relations avec les pays du Maghreb et de l’Afrique sub-saharienne. Il faut bâtir une véritable politique de développement en coopération solidaire, rompre avec la FrançAfrique et avec le traitement indigne des populations immigrées.

De grandes questions sont totalement absentes de l’orientation gouvernementale : rien en faveur d’une relance du désarmement nucléaire, de la mise en œuvre ou de la création de nouveaux traités en particulier sur le commerce des armes. Rien non plus sur la promotion du multilatéralisme et le renforcement du droit international et des Nations Unies.

Le Mouvement de la Paix appelle chacune et chacun à réagir à ces orientations et à intervenir dans les choix décisifs qui sont en train d’être élaborés en matière de défense et de sécurité, tant pour la France que pour l’Europe et le monde.

Les défis qui sont devant nous appellent à rompre avec des politiques passées. L’élaboration d’un monde plus pacifique invite au dialogue, au partage des savoirs et des ressources, à la coopération de tous pour préserver la paix et l’environnement, et assurer à chaque peuple et à chaque être humain ses droits fondamentaux.

Le Mouvement de la Paix s’engage à favoriser par tous les moyens l’expression citoyenne dans ces domaines vitaux de la paix et de la sécurité.
Il a rédigé « 30 Urgences pour cultiver la paix », véritable « livre arc-en-ciel », qu’il propose comme sa contribution au Livre Blanc de la Défense, et demande à être entendu par la commission chargée de l’élaborer.

Le 21 septembre, Journée internationale de la paix sera en France et dans le monde l’occasion de nombreuses actions. Le Mouvement de la Paix qui recense plus d’une centaine d’initiatives de ses comités locaux, met un site Internet (www.21septembre.org) à la disposition de ceux qui participent à cette journée pour populariser leurs projets, et publie avec plus de 20 partenaires une nouvelle affiche. Il encourage chacune et chacun, les associations, les collectivités et les institutions à promouvoir cette journée décidée par l’Onu.

Le 8 décembre prochain, il y aura 20 ans qu’était signé le premier accord de désarmement nucléaire. Il portait sur les missiles Pershing et SS20 stationnés en Europe contre lesquels des millions d’Européens s’étaient mobilisés.

Pour préparer cet anniversaire et en faire partout une journée nationale et internationale d’actions pour la paix et le désarmement, le Mouvement de la Paix propose à ses partenaires de la « Campagne pour le désarmement nucléaire » d'organiser dans les semaines qui précèdent, des meetings « pour un monde solidaire sans armes nucléaires » dans les grandes villes de France, prolongeant la votation citoyenne qui a déjà recueilli des dizaines de milliers de bulletins.

Devant ces défis et ces échéances, le Mouvement de la Paix appelle les citoyennes et les citoyens, quelles que soient leurs opinions, à prendre part à ces initiatives et à agir pour inventer un monde qui cultive la paix, du quartier à la planète.

Bobigny, le 2 septembre 2007

Le Mouvement de la Paix
9 rue Dulcie September 93400 Saint-Ouen
Tel : 01 40 12 09 12 - Fax : 01 40 11 57 87 –

 

5 Mai 2007 

Conférence internationale contre la militarisation de l'Europe
Prague les 5 et 6 mai 2007

 
 

 

 
 

Des mouvements de paix de 11 pays ont participé à une conférence internationale contre la militarisation de l'Europe les 5 et 6 mai à Prague. Venus de la République Tchèque, de Pologne, de Hongrie, d'Allemagne, de Belgique, du Royaume Uni, des USA, des Pays-Bas, d'Italie, de Grèce, ils ont lancé un appel international. Le Mouvement de la Paix invite toutes les organisations françaises, européennes et internationales à rejoindre cet appel (national@mvtpaix.org).

DÉCLARATION DE PRAGUE
Conférence Internationale contre la Militarisation de l'Europe

LA PAIX N'A PAS BESOIN DE NOUVEAUX MISSILES
Nous disons non au système de défense anti-missile des Etats Unis en Europe.

Devant les nouveaux projets militaires des Etats-Unis, décidés à entamer des négociations officielles avec les gouvernements tchèques et polonais le 10 mai, les signataires de ce texte déclarent :

Nous exprimons notre protestation contre le projet de l’administration Bush d’installer le "système de défense anti-missile" des Etats-Unis sur les territoires de la République tchèque et de la Pologne.
La majorité des tchèques et des polonais et la majorité des citoyens européens refusent cette perspective. Nous rejetons les raisons officielles données pour le projet de NMD qui ne sont que de simples prétextes.

La réalisation du projet des USA n’augmentera pas la sécurité en Europe. Au contraire - il mènera à de nouveaux dangers et développera l’insécurité.

Bien qu'il soit décrit « défensif », ce projet permettra en réalité aux Etats-Unis d'attaquer d'autres pays sans crainte de vengeance. Il mettra les pays partenaires en première ligne des guerres américaines futures.

Les gouvernements de Pologne et la République tchèque risquent imprudemment de favoriser une nouvelle course aux armements, mettant en danger les présents accords internationaux sur la non-prolifération nucléaire et ceux sur le contrôle des armements conventionnel, dans le monde entier et particulièrement en Europe.

Ce dont nous avons vraiment besoin, c’est de désarmement comme facteur de paix et de véritable sécurité humaine. Pour faire face à la crise écologique menaçante, nous avons besoin de la coopération internationale et de confiance, pas de nouvelle confrontation.

Les acteurs de paix, les acteurs politiques progressistes, les mouvements de femmes, les mouvements environnementalistes, les syndicats et les mouvements de foi doivent s’unir face cette tentative de monter les pays européens les uns contre les autres. Notre protestation s’inscrit dans un mouvement mondial de refus de toutes les bases militaires étrangères et d'autres infrastructures utilisées pour les guerres d'agression. C'est une contribution à la construction de la paix en Europe et le monde et un appel aux communautés locales à agir ensemble pour protéger leurs droits et garantir leur rôle public.

L'Union Européenne et les états de L'OTAN n’ont pas à participer à cette nouvelle aventure militaire de l'administration de Bush. La paix doit rester notre tâche principale.

Nous demandons à ceux qui sont responsables dans l'Union Européenne, particulièrement au Président Klaus et le Président Kaczynski, d’écouter la volonté des peuples de l'Union Européenne. Nous exigeons qu'ils agissent démocratiquement et tiennent des référendums à propos du déploiement de composants NMD dans leurs pays.

Nous rejetons catégoriquement la tentative de légitimer les plans des Etats-Unis sous couvert de prises de décisions de L'OTAN et de l'Union européenne.

Venant de divers pays européens et de différentes conditions sociales, nous vous appelons à tout faire pour empêcher l'Europe de devenir la scène pour une nouvelle course aux armements et d’une nouvelle politique de confrontation. Nous invitons tous les citoyens d’Europe à participer aux initiatives de paix, à s’adresser à leurs représentants élus, aux membres des gouvernements et aux chefs d'Etat, pour leur signifier notre refus commun d’une nouvelle politique de confrontation.

Les participants de la Conférence Internationale contre la Militarisation de l'Europe  

Prague, le 5 mai 2007

 

 

 

 

11 mars 2006 

Slobodan Milosevic est mort dans les prisons du Tribunal Pénal International pour l’ex-Yougoslavie ce samedi 11 mars 2006.

Avec la mort de Slobodan Milosevic ce samedi 11 mars 2006 dans les prisons du Tribunal Pénal International pour l’ex-Yougoslavie disparaît le dernier des 3 acteurs de l'éclatement de la Yougoslavie que furent Alia Izetbegovic, président de la Bosnie Herzégovine, Franjo Tudjman président de la Croatie et le président de la Yougoslavie devenue Serbie - Monténégro, seul chef d'état traduit devant le TPI. Mais son procès n’est pas encore terminé et il faudra bien le poursuivre, même à titre posthume, et également arrêter et juger les Mladic, Karadzic et autres criminels de guerre issus de l'ensemble de l'ex-Yougoslavie qui courent toujours, bénéficiant encore de protections. Ceci au nom du droit international et au regard des milliers de victimes dans tous les Balkans qui ont subi les guerres nationalistes de la décennie 1990 ainsi qu’un génocide en Bosnie Herzégovine.

Pourtant, ces procès qui jugent de la responsabilité individuelle n'apporteront aucun éclairage sur le rôle et la responsabilité des pays de l'Union Européenne et des États-Unis, de la communauté internationale, dans l'extension des conflits dans les Balkans.

L’année 2006 est à un tournant dans cette région du sud est européen. Le statut de Kosovo est en pleine discussion. Le Monténégro organise son référendum en mai 2006. Les deux entités de la Bosnie-Herzégovine doivent réviser leur constitution issue des accords de Dayton.

Mais pour les populations civile il devient aussi urgent que les solidarités se développent pour le renforcement de sociétés fondées sur la démocratie, la justice, le développement durable, la coopération et les droits humains.

Le 11 mars 2006

le Mouvement de la Paix

 

 

23 janvier 2006 

Communiqué de presse du Mouvement de la Paix
FSM de  Bamako
Forum Social Mondial polycentrique de Bamako :

l'Afrique entre dans le mouvement par la grande porte et se prononce pour 
une « mondialisation  de la paix. »

A l'issue de ce Forum 2006 , le bilan que font les 16 délégués du Mouvement 
de la paix est très positif. Tant du point de vue de la teneur des débats 
que de la participation et de l'organisation, ce FSM marquera le mouvement 
altermondialiste.

De nombreuses convergences ont émergé des débats, reflétées par la 
Déclaration des mouvements sociaux, en particulier sur la question des 
conflits armés et de la construction de la paix dans les sociétés africaines 
et dans le monde. Convergences sur les analyses des causes des guerres et 
des violences, à la fois externes  et internes, et convergences sur les 
réponses à donner.

De nombreuses associations africaines ouvrent quotidiennement pour la paix 
dans les régions  déchirées par des conflits ou en période d'après conflit. 
Des milliers de personnes en particulier des femmes mettent quotidiennement 
en action une culture de la paix dans des conditions particulièrement 
difficiles et avec un grand courage, en RDC, en Cote d'Ivoire, au Togo, au 
Cameroun, au Tchad, au Soudan, au Sahara occidental, etc.

De ces nombreux échanges a émergé l'idée de renforcer nos liens et d'écrire 
ensemble le Traité de paix pour mettre fin à cinq siècles de domination et 
de pillage, qui ont meurtri et divisé les peuples de part et d'autre de la 
planète. Nous avons décidé de mettre à profit cette année pour échanger 
analyses, propositions et actions communes afin de présenter un document 
commun aux débats du prochain FSM à Nairobi en janvier 2007.

D'ores et déjà, nous avons décidé de travailler ensemble pour : une 
coopération au service des peuples entre l'Europe et l'Afrique, la réduction 
des dépenses militaires au profit des biens sociaux*, l'arrêt du commerce 
des armes *, la fin de l'ingérence militaire des grandes puissances, en 
particulier de la France, la lutte contre la prolifération de toutes les 
armes, y compris les armes nucléaires. Nous demandons ensemble le respect du 
droit international et que l'Onu ait les moyens de le faire appliquer.  Nous 
voulons mutualiser nos expériences pour mettre fin aux violences faites aux 
plus faibles en particulier aux femmes et aux enfants*, et pour encourager 
partout l'éducation à une culture de la paix.

Les délégués remercient chaleureusement les centaines de bénévoles et l'organisation 
du FSM de Bamako pour la qualité et la chaleur de leur accueil et sont 
heureux d'ouvrir une nouvelle page de collaboration avec les mouvements 
africains.



-  1% des dépenses militaires mondiales suffirait à donner accès à tous de l'eau 
potable.

-  Campagne mondiale pour le  traité de contrôle du commerce des armes 
discuté à l'Onu en Juillet 2006.

-  Campagne « libérez les enfants soldats ».

 

8 juillet 2005 

Attentats de Londres : Unis pour un monde plus pacifique et plus solidaire !

 
   

Le Mouvement de la Paix condamne fermement les attentats odieux qui ont frappé le cœur de Londres. Il s'incline devant les victimes et envoie son soutien à leurs proches ainsi qu'à tous les blessés. Il exprime toute sa solidarité au peuple britannique.

Le Mouvement de la Paix se joint à la Campagne pour le Désarmement Nucléaire (CND) de Grande-Bretagne pour dire : « La violence et le crime ne peuvent pas résoudre les problèmes du monde, qu'ils soient perpétrés par des groupes ou des Etats. Ils ne font qu'apporter de la souffrance à des innocents. Nous exhortons tous les peuples (…) à s'unir pour suivre le chemin de la paix et de la Justice. »

Les premières réactions des principaux dirigeants du monde à ces attentats sont inquiétantes.

Ce n'est pas en militarisant davantage le monde et les sociétés que nous irons vers un monde plus sûr. Cette vieille politique de la force montre tous les jours sa faillite tragique : en préparant la guerre, ce n'est pas la paix qui vient, mais bien la guerre.

Au moment où s'ouvre le G8, les grandes puissances peuvent et doivent prendre leurs responsabilités devant l'histoire. La sécurité humaine, le droit de vivre décemment pour chaque être humain, comme le préconise l'ONU dans les Objectifs du Millénaire pour le Développement sont à portée de main : les dépenses militaires mondiales viennent de dépasser les 1000 MILLIARS de dollars (1035 $ Mds*). Moins de 20 % de ces dépenses suffiraient à assurer à chaque être humain ses droits fondamentaux.

Un monde plus juste, plus respectueux des droits de chacun et du droit international est la réponse de fond à ce qui fait le lit des fascismes et des intégrismes. Que le G8 l‘entende !

*Source SIPRI juin 2005

Le Bureau National, le 8 juillet

 

 

 

2 juin 2005 

Face à l'immobilisme des États nucléaires, seule la mobilisation des citoyens

ouvrira la porte du désarmement

 
   

La conférence de révision du Traité de Non Prolifération nucléaire qui vient de s'achever à l'ONU à New York n'a pas su répondre aux nouvelles exigences du désarmement nucléaire. Les chefs d'État des pays nucléaires portent une grave responsabilité devant l'histoire : celle d'avoir refuser de saisir l'occasion de débarrasser le monde des armes nucléaires.

Cependant le système international de non-prolifération demeure et le risque bien réel d'éclatement du TNP a été écarté. Ce n'est pas un mince résultat. L'attitude arrogante des puissances nucléaires qui ont préféré le statu quo à des engagements concrets capables d'abolir l'arme nucléaire dans un temps rapproché, n'a pas permis pour autant de remettre en cause l'article 6 qui les contraint à œuvrer de bonne foi au désarmement nucléaire. De même des avancées se sont concrétisées sur des moyens nouveaux de l'AIEA ainsi que sur les conditions de retrait du TNP.

Mais le compte n'est pas. La grande majorité des États parties, les centaines d'Ong présentes et l'immense majorité des citoyens du monde attendaient des avancées vers le désarmement et des mesures efficaces contre la prolifération.

Une soixantaine de Français dont une délégation de 40 personnes du Mouvement de la Paix ont participé aux travaux de cette conférence et rencontré de nombreux ambassadeurs. La déception est à la mesure de leur colère face à tant d'irresponsabilité. Est en cause le non-respect par les puissances nucléaires de leurs propres engagements et en particulier des 13 engagements pris en 2000 à l'issue de la conférence de révision de 2000 mais aussi leur refus de prendre en compte des propositions faites par des États non-nucléaires et qui eux, respectent les engagements qu'ils ont pris dans le cadre du TNP.

C'est tout le système de non-prolifération qui est ainsi fragilisé.

Si les États-Unis ont été un des freins majeurs, à notre grand dépit la France porte sa part de responsabilités. Notre pays qui ne peut en effet violer le TNP, par la modernisation de son potentiel d'armements nucléaires -en particulier celui de la FOST à l'Ile Longue-, et défendre dans le même temps le désarmement nucléaire à New York, n'a pas pris les initiatives que le monde entier attendait de sa part.

La seule alternative pour sortir de ce blocage est d'alerter les peuples et les opinions publiques du monde entier pour que les 170 chefs d'états qui se réuniront en septembre 2005 à New York répondent à l'appel de Kofi Annan, secrétaire général de l'Onu, lequel « met au défi les dirigeants de saisir cette occasion pour prendre des engagements audacieux et s'attaquer aux défis pressants auxquels la Conférence d'examen n'a pu répondre ». Un nouveau calendrier doit être défini sans attendre les 5 ans prévus par le Traité.

D'ici là, face à la gravité de cette situation, le Mouvement de la Paix va employer toute son énergie à favoriser la re-mobilisation des opinions publiques en France dans le cadre de la campagne nationale pour le désarmement nucléaire qui réunit désormais une cinquantaine d'organisations françaises et dans le monde dans le cadre des multiples réseaux auxquels il participe.

Dans un premier temps, le Mouvement de la Paix s'attachera à contribuer au succès de la réunion de travail commune ONG - représentation nationale prévue le 22 juin à l'Assemblée nationale. Il appelle à des mobilisations les 6 et 9 août à l'occasion de la commémoration des soixante ans des bombardements d'Hiroshima et Nagasaki, et encourage les citoyens à participer aux événements qui se tiendront au Japon, auxquels le Mouvement de la Paix enverra 150 participants. A cette occasion, le Mouvement de la Paix organise à Hiroshima et Nagasaki la troisième rencontre internationale de jeunes pour la Culture de Paix et l'élimination des armes nucléaires.

Saint Ouen le 2 juin 2005

 

 

8 mai 2005 

8 mai 1945 / 8 mai 2005 : Se souvenir pour mieux construire l'avenir 

A l'occasion de la commémoration du 8 mai 1945, le Mouvement de la Paix s'incline devant la mémoire de toutes les victimes de la barbarie nazie et fasciste et tient à honorer le souvenir de tous ceux qui sont morts dans la résistance à cette barbarie, avec l'espoir au cour de participer par leurs actions à la création d'un monde plus juste, plus humain, plus démocratique. 

Le Mouvement de la Paix, appelle à revaloriser le rôle de tous ceux qui avant 1939, pendant la résistance et après la guerre ont lutté contre la montée du nazisme et du fascisme et ont permis par leurs luttes d'avant et d'après la guerre de construire des avancées sociales et démocratiques favorables à la Paix. En effet, le progrès social fondé sur la justice sociale, le respect des droits de chacun et de notre environnement commun est la pierre angulaire d'une société qui, soucieuse de l'avenir, cultive la paix. 

Le Mouvement de la paix tient en ce jour à s'incliner devant les souffrances des peuples colonisés qui non seulement n'ont pas vu leurs aspirations à la paix et la démocratie satisfaits mais ont souvent cruellement subi la barbarie colonisatrice (1945 à Sétif, Madagascar, Afrique). Il demande que les anciens combattants issus des ex-colonies puissent bénéficier du statut d'anciens combattants au même titre que les anciens combattants français. La loi inique du 23 février 2005 qui prétend que la colonisation a eu des effets favorables doit être abrogée. Elle constitue un obstacle à l'élaboration d'une mémoire commune et au développement des partenariats entre les peuples qu'appelle le développement mondialisé d'une culture de la paix. 

Le Mouvement de la Paix déclare sa volonté de développer tous les partenariats nationaux et internationaux utiles pour qu'histoire, mémoire et construction de la paix aujourd'hui se conjuguent harmonieusement. 

Le 8 mai 2005, le Mouvement de la Paix participera à la conférence de Postdam, « Pour une Europe de paix » avec des pacifistes de toute l'Europe, pour que plus jamais l'Europe ne soit le théâtre de guerres et qu'elle porte sur la scène internationale les valeurs de la Résistance : justice, liberté et paix.

Saint-Ouen, le 4 mai 2005

 

5 mars 2005 

Appel de Manchester : "Pour une Europe pour la paix"

   

Nous, militants de la paix en Europe, sommes sérieusement inquiets du contenu de l'Article 40 du Traité Constitutionnel pour l'Europe, qui porte sur la politique commune de Défense et de Sécurité. Cet article resserre encore le lien avec l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN). Or l'Otan est une alliance militaire qui a élargi son champ d'intervention loin des frontières de l'Europe. Elle abrite dans ses bases des armes nucléaires dans toute l'Europe, disséminant ses armes dans des pays non-déclarés comme nucléaires dans les traités et développe une doctrine de première frappe.
Nous nous opposons également à ce que les « pays membres de l'UE s'engagent à améliorer leur capacités militaires ».

Nous pensons que la sécurité des peuples d'Europe et du monde ne réside pas dans :

  • La résolution militaire des conflits
  • La guerre préventive
  • Le développement de nouveaux systèmes d'armes y compris nucléaires
  • La militarisation de l'espace ;
  • Les bases militaires et leur expansion
La paix et la sécurité viendront par :
  • Le respect du droit international;
  • Un effort de tous pour renforcer et démocratiser l'Onu.
  • Le désarmement y compris nucléaire
  • La réduction des dépenses militaires et du commerce des armes
  • La justice sociale et des relations économiques fondées sur la coopération et l'égalité entre tous les peuples
  • Un effort authentique pour construire des sociétés qui cultivent la paix et combattent l'exclusion.

Les militants de la paix d'Europe sont résolus à renforcer leur travail commun pour faire connaître ces objectifs et exiger des autorités qu'elles les fassent aboutir au niveau national, européen et international. Campagne pour le

Désarmement Nucléaire (CND)- Grande Bretagne
Mouvement de la paix-France
CNAPD –Belgique

 

 

3 mars 2005 

Traité pour une constitution européenne : Déclaration du Mouvement de la Paix

   

Le Mouvement de la Paix agit pour que s’établissent des relations nouvelles entre les peuples, entre les États, entre les structures internationales, régionales, continentales ou mondiales, qui se sont historiquement constitués.

Ces rapports nouveaux fondés sur la paix, le désarmement, respectueux du droit international doivent ouvrir aux générations futures la perspective de vivre enfin sans guerre, de mettre en commun les avancées dans le domaine des droits humains, des connaissances, des progrès scientifiques, le patrimoine culturel dans toute sa diversité.
Cette culture de la paix, soucieuse de la justice sociale et de la vie démocratique des sociétés, est à la base de notre détermination.


En Europe, depuis plus de 40 ans, se construit un espace structuré par des traités successifs et s’élargissant régulièrement pour devenir l’Union Européenne actuelle formée de 25 pays.


Le Mouvement de la Paix soutient l’idée que la construction de cette Union en fasse un lieu de mise en oeuvre de ces nouveaux rapports entre des peuples qui se sont trop souvent entredéchirés dans le passé.
Nous voulons que l’Union Européenne devienne pour tous les peuples du monde le symbole de la réconciliation et de la coopération, des grandes dynamiques démocratiques et sociales, en se consacrant à élaborer au profit de tous et de toutes une véritable culture de la paix.


La mise en débat du Traité Constitutionnel soumis à référendum doit être l’occasion pour tous d’exprimer cette exigence et d’examiner au fil des articles, leur conformité avec elle et la possibilité qu’ils permettent ou non, d’avancer sur la voie de la coopération, du respect des droits, du débat démocratique, de la paix et du désarmement.

Le Mouvement de la Paix souhaite apporter l’éclairage de son analyse à ce débat.

Dans la partie I titre I, la promotion de la paix et de ses valeurs est inscrite parmi les objectifs de l’Union (art I-3-1) ce qui est positif. Nous pensons que la paix avait aussi sa place parmi les valeurs de l’Union (Art I-2). (voir référence) Dans le titre V (chap. II), la Politique Extérieure de Sécurité et de Défense que propose le texte constitutionnel devrait s’appuyer plus clairement sur le droit international et le multilatéralisme portés par les Nations Unies et les valeurs fondamentales de la Charte de l’ONU : la mise hors la loi de la guerre comme moyen de la politique, le refus de la force pour régler les conflits, le désarmement et l’utilisation des ressources dégagées au service de la vie.


De nouvelles dimensions devraient s’y intégrer, explicitement :

  • le respect des Traités de désarmement et des Conventions internationales des droits, leur approfondissement avec leurs processus de vérification, de contrôle, de transparence et de confiance mutuelle,
  • le développement des droits humains et la conquête de nouveaux droits,
  • l’engagement de l’Union pour favoriser une culture de la paix comme moteur d’un développement mutuel, durable et harmonieux.

L’Europe doit promouvoir une « sécurité collective » et une coopération moderne ancrées sur le multilatéralisme, et une « sécurité humaine » s’appuyant sur les acquis de la Convention Européenne des Droits de l’Homme et du Conseil de l’Europe, plus large que l’UE, et sur l’implication de la société civile et du tissu associatif.


Dans le cadre de la prévention des conflits, le rôle éprouvé de l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe) doit être préservé.

Cela suppose que la politique de l’UE soit dégagée de la tutelle de l’OTAN, pacte militarisé datant de la période de la guerre froide.

Nous sommes inquiets de l’engagement suivant inscrit dans l’article I-41-2 : « La politique de L’Union(…) respecte les obligations découlant du traité de l’Atlantique Nord pour certains États membres qui considèrent que leur défense commune est réalisée dans le cadre de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord et elle est compatible avec la politique commune de sécurité et de défense arrêtée dans ce cadre.»


L’Europe que nous voulons doit participer activement au désarmement mondial. En cette année du 60ème anniversaire des bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki, les peuples et leurs représentants doivent redoubler d’effort pour qu’à la conférence de révision du Traité de Non-Prolifération en mai 2005, des avancées concrètes soient prises vers le désarmement.

Le Mouvement de la Paix et les pacifistes italiens ont recueilli des centaines de milliers de signatures sur leur pétition demandant que l’article 1 du traité constitutionnel soit :


Article 1 : « L'Europe rejette la guerre comme instrument de résolution des conflits internationaux et reconnaît le droit à la paix comme un droit fondamental. L'Europe promeut la création d'un ordre mondial pacifique et démocratique et soutient le renforcement et la démocratisation des Nations Unies et le développement de la coopération internationale.»
Le projet actuel développe une autre orientation, celle d’une Europe se militarisant de plus en plus, s’engageant à améliorer ses capacités militaires, ses industries de production d’armement, sans condamner le commerce des armes, investissant encore plus dans la recherche militaire en vue « des besoins opérationnels futurs. »
Aucune précision par contre sur l’avenir des armements nucléaires en Europe, ni sur l’attitude de l’Union par rapport aux exigences du Traité de Non-Prolifération nucléaire et au désarmement.

Nous sommes amenés à lire le texte du projet au regard des autres fondements de la Culture de la Paix retenus par l’ONU dans son programme pour la Décennie de la Culture de la Paix.
Cela nous ramène aux droits et libertés, à la justice sociale, à la démocratie dans l’Union.
La Charte des Droits Fondamentaux, déjà dans le Traité de Nice, n’est donc pas un « plus » que nous devrions au nouveau projet. Mais, ses insuffisances dans plusieurs domaines (droits sociaux, protection sociale, droits des femmes, IVG, contraception, droits des immigrés, citoyenneté de résidence, droit d’asile, laïcité, libre circulation des personnes, …), ses retards sur certaines chartes sociales déjà existantes en Europe et sur certaines situations nationales déjà acquises, sa non-justiciabilité devant les tribunaux en cas de violation, deviendraient « à valeur constitutionnelle», difficiles à améliorer par la voie législative, alors même que l’initiative des lois reste toujours aux mains de la Commission, malgré quelques progrès dans les prérogatives du Parlement Européen.

Le texte constitutionnel proposé ne nous semble pas dans son esprit et sa lettre porter notre vision globale et dynamique de la construction d’une Europe pour la paix.


Le Mouvement de la Paix considère le Traité constitutionnel très éloigné des valeurs fondamentales qui sont les siennes et adopte en conséquence une position critique à son égard.

Il revient aux citoyens, en dernier ressort, d’exprimer en toute liberté leur opinion lors du prochain référendum. Le Mouvement de la Paix souhaite qu’ils soient nombreux à le faire. Pour sa part, le Mouvement de la Paix appelle ses adhérents à défendre dans le débat actuel, leur volonté de voir émerger une Europe démocratique, de paix et de justice sociale, engagée intensément sur la voie de la coopération, du développement durable, du désarmement et de la résolution pacifique des conflits dans le respect du droit international, du rôle de l’ONU et des principes de sa Charte.

Le Mouvement de la paix
Le 03 mars 2005

 

Référence

Article I-2
Les valeurs de l’Union
« L'Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d'égalité, de l'État de droit, ainsi que de respect des droits de l'homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités. Ces valeurs sont communes aux États membres dans une société caractérisée par le pluralisme, la non discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et l'égalité entre les
femmes et les hommes. »

Article I-3-1
« L'Union a pour but de promouvoir la paix, ses valeurs et le bien-être de ses
peuples. »

Retrouver le texte intégral du projet de Constitution sur le site portail de l’Union Européenne

 

Article 1 : la campagne du Mouvement de la Paix

Le Mouvement de la Paix, tout comme la Tavola della Pace en Italie, a lancé en 2003 une campagne sur la nouvelle constitution européenne avec une pétition qui propose pour le traité un article 1 prônant la paix et la culture de la paix dans les valeurs de l’Union. Des milliers de Français, personnalités et organisations soutiennent déjà cette campagne.

Signez cette pétition afin de lui donner le plus de poids possible : http://www.mvtpaix.org/petitions/europe/europe.php

 

L'OSCE
L’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe est l ’organisation de sécurité régionale la plus importante avec 55 pays membres de l’Europe à l’Asie centrale plus les États-Unis et le Canada. Cette organisation a été fondée en 1992 pour succéder à la Conférence pour la Coopération et la Sécurité en Europe. Elle est chargée de prévenir les conflits, de gérer les crises et de reconstruire la paix. Son approche de la sécurité est politique et coopérative, incluant le respect des droits humains, de l’environnement et de la démocratie. Elle travaille avec les ONG, les Parlements, et tous les États y ont un statut équivalent. Cependant, ses faibles moyens politiques et logistiques (budget plus de mille fois inférieur à celui de l’OTAN) ne lui permettent pas à ce jour de jouer un rôle majeur.

L'OTAN
L’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord est une alliance militaire créée par les États-Unis en 1949 pour contrer l’influence de l’Union Soviétique. Elle est formée de 26 membres européens plus les États-Unis et le Canada. La France, membre de l’OTAN au début, en sortit sous la présidence de De Gaulle, mais a rejoint l’OTAN en 1992 sans faire partie du commandement intégré. Cependant, elle participe aux opérations militaires dans ce cadre : Kosovo, Afghanistan, Irak (formation des policiers)... Si l’alliance n’a plus lieu d’être puisqu’elle avait été créée pour faire face aux Soviétiques, sous la férule des États-Unis, elle ne cesse de s’élargir et de se renforcer et peut aujourd’hui intervenir dans le monde entier « pour préserver les intérêts stratégiques » et participer aux « guerres préventives. » Dans les bases militaires de l’OTAN en Europe sont stockées 480 bombes atomiques. Les États-Unis projettent d’installer en Sardaigne une base qui doublerait ce nombre.

 

TÉMOIGNAGES de pacifistes européens

Grande Bretagne :
« La Campagne pour le Désarmement Nucléaire (CND) n’a pas d’opinion sur la totalité du texte, mais nous sommes inquiets des encouragements à l’augmentation des dépenses militaires alors que nous travaillons à réduire le militarisme. De même, la CND s’oppose à l’OTAN comme alliance militaire et bien entendu à sa politique nucléaire, or son rôle est renforcé par ce Traité. L’Union Européenne devrait plutôt se mettre en conformité avec les Traités internationaux et devenir un acteur majeur
du désarmement. »
Rae Street, chargée des relations internationales de la CND.

Allemagne :
« Le grand rassemblement annuel des pacifistes de Kassel s’est prononcé pour une Europe qui refuse la guerre. C’est pourquoi, nous disons oui à l’Europe et non au projet de Traité. Soixante ans après la libération de l’Allemagne du fascisme, nous voulons
une Europe pacifique et démocratique. Au lieu de l’armement et du démantèlement des acquis sociaux, nous voulons la justice sociale et la médiation dans les conflits, le désarmement et une vraie coopération entre le Nord et le Sud. »
Willi Van Ooyen, pacifiste syndicaliste, animateur du forum de Kassel Les pacifistes européens et la Constitution

Belgique :
« Nous sommes convaincus que l’Europe doit parler d’une seule voix, mais pour dire quoi ? C’est aux citoyens de trancher et notre premier devoir est celui de l’information et de la vigilance. Il faut investir dans la prévention des conflits et l’aide au développement plutôt que dans la course aux armements. Notre conception de la sécurité doit rester absolument dans le cadre de l’ONU et le refus de la guerre préventive. »
Arnaud Ghys, responsable à la paix de la Coordination Nationale pour la Paix et le Développement (CNAPD)

 

17 mars 2004 

Déclaration du Mouvement de la Paix

Mettre fin aux affrontements au Kosovo

Les violents affrontements au Kosovo de ce 17 mars 2004 ont fait de nombreuses victimes. Ils sonnent comme des mises en garde sur les tensions qui résultent des conflits non résolus dans les Balkans et portent en eux l’exigence de tout mettre en œuvre pour éviter de nouvelles effusions de sang dans une région tellement meurtrie.

La responsabilité internationale et le mandat de l’ONU est de protéger les populations civiles. Cela doit se concrétiser par des actions de médiation locale dont l’Union européenne pourrait être porteuse, ainsi que par en relance de l’activité économique pour un développement durable avec l’aide des différents organismes de l’ONU.

L’insécurité économique et sociale, l’insécurité humaine, ne pourront que produire de nouveaux conflits plus ou moins graves. Les mesures de reconstruction ne suffisent pas. Elles doivent être associées à une relance de la vie démocratique et à une véritable sécurisation des populations. La marche forcée vers le libéralisme risque de laisser de côté la complexité des réalités et des cultures locales. C’est le mieux être de chacun et la participation de tous qui doivent en être le moteur du retour à une paix durable.

Nombre d’acteur et d’actrices de la société civile des Balkans conduisent un magnifique effort pour la réconciliation et la prévention des violences. Il faut leur apporter tout le soutien dont ils ont besoin. Il devient également urgent de procéder à des mesures de désarmement sur la base du Programme de développement des Nations Unis (PNUD) et de l'organisation Small Arms Survey qui ont alerté sur l'accès généralisé aux armes légères et leur mauvaise utilisation au Kosovo.

Plus que jamais, la responsabilité internationale est de trouver les moyens d’une négociation dans cette région de l’Europe du sud est afin d’en finir avec le statut inopérant de tutelle sur le Kosovo.

Les ONG européennes se doivent d’appuyer les actions de celles des Balkans qui oeuvrent pour la paix au moment où les dernières élections donnent un avertissement quant aux glissements dangereux vers les extrémismes.

Paris, le 17 mars 2004.

 

 

1er janvier 2004 

Commentaires du Mouvement de la paix à propos de la situation en Serbie et en Croatie :

Balkans : Inquiétante poussée nationaliste

Tomislav Nikolic, vice-président du Parti radical et ultra-nationaliste (de Seselj en procès à La Haye pour crimes de guerre), est arrivé en tête des législatives anticipées en Serbie sans toutefois remporter la majorité absolue. De leur côté, les partis démocratiques devront s’unir s’ils veulent garder le pouvoir. Mais la coalition représentant les minorités en Serbie " Ensemble pour la tolérance " ne pourra pas y participer, n’ayant pas franchi la barre des 5%. Ces résultats confirment les résultats des dernières élections présidentielles en Serbie, même si ces dernières ne sont toujours pas validées (taux de participation insuffisant).

Cette montée des nationalistes radicaux en Serbie, comme en novembre en Croatie, prend sa source dans l’instrumentalisation des frustrations et l’appauvrissement généralisé. D'après les dernières données de l'Institut des statistiques, le salaire moyen en Serbie est de 169 euros. Quant aux retraités, ils survivent avec moins de 100 euros par mois. Alors que pour les jeunes la seule perspective d'avenir semble souvent être l'expatriation vers des pays occidentaux.

La crise économique et politique se greffe sur une situation de vide législatif et institutionnel. La misère alimente le développement des mafias et une économie parallèle basée sur la circulation des drogues et des armes, sur des réseaux de prostitution et sur une violence souterraine visant à déstabiliser le pays en créant des conditions favorables à l'institutionnalisation du népotisme, du clientélisme et de toute autre forme de corruption.

Dans cette situation de crise économique et politique, la marche forcée vers l’intégration européenne semble avoir joué le rôle de repoussoir pour nombre d’électeurs.

La mise en place d’un marché commun avec l’harmonisation économique, en particulier au niveau bancaire, douanier et sur les tarifs commerciaux et agricoles et d’un fonctionnement centralisé des institutions entre la Serbie et le Monténégro est un préalable à l’intégration à l’Union européenne. C’est le mieux être de chacun et la participation de tous qui doivent en être le moteur .

Comme l’a écrit le président de l'organisation syndicale indépendante Nezavisnost en Serbie : " La démocratie n'est pas affaire de discours, de gesticulations ou de bonne volonté. Elle ne se décide pas à coup de décrets. On ne peut la brader au nom d'idéaux nationalistes. Elle n'a pas pour fonction d'enrichir une élite, mais d'améliorer les conditions de vie du plus grand nombre. On ne peut mentir indéfiniment, car l'artifice est l'arme des dictatures. La force de la démocratie réside dans ses citoyens qui prennent conscience que c'est le meilleur système politique existant, un legs pour les générations à venir. "

Cette inquiétante poussée des nationalistes nous appelle à soutenir le développement des organisations démocratiques sur le terrain, c’est un enjeu vital pour l’avenir de la région tant en matière de défense des droits humains qu’en terme de prévention des violences. Les institutions européennes peuvent et doivent prendre leurs responsabilités.

Quant aux sociétés civiles européennes et à leurs organisations, elles doivent plus que jamais renforcer les solidarités avec les démocrates des Balkans

Les ONG des Balkans comme celles du reste de l’Europe ont du chemin à faire ensemble pour construire une Europe de paix .

Le Mouvement de la Paix

 

 

Déclaration du 31 août 2003 

Macédoine, Kosovo : dangers pour la paix et le développement des Balkans

 

Depuis quelques mois, le Mouvement de la Paix dénonce de nouvelles tensions dans les Balkans (Europe du sud-est). D’abord à la suite de l’assassinat du Premier ministre serbe, Zoran Djinzic (12 mars 2003), ensuite en Macédoine (juin 2003) et cet été au Kosovo. Il s’agit d’une situation de violences qui s’amplifient et dont les principales victimes sont des populations civiles. Au Kosovo, en août, ce sont des enfants qui ont été les victimes de tirs dans la région de Pec (avec deux morts et quatre blessés). C’est aussi un soldat de l’ONU qui a été tué.

Alerté dès le 6 février dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni à nouveau en août à la demande de l’Union Serbie et Monténégro. Selon les autorités serbes, depuis la fin de la guerre en 1999 et en quatre ans le Kosovo et Metohija ont connu 6 013 attaques contre les Serbes provoquant la mort de 1 021 d’entre eux. Quant à l’ONU, un rapport indique que les Kosovars détiennent encore 460.000 armes. A travers ce document de 70 pages, le Programme de développement des Nations Unis (PNUD) et l'organisation Small Arms Survey basée à Genève estiment que l'accès généralisé aux armes légères et leur mauvaise utilisation constituent "un défi central" dans la diminution de l'insécurité au Kosovo.

L’insécurité économique et sociétale, l’insécurité humaine ne pourront que produire de nouveaux conflits plus ou moins graves.

Ce n’est pas la mise en place d'une mise sous tutelle internationale et l’intervention militaire de l’OTAN ou de l’Union européenne (21.000 soldats de l’OTAN au Kosovo, 380 soldats de 27 nationalités de l’UE en Macédoine depuis le 31 mars 2003) qui changeront les choses.

L’Europe du sud-est a besoin de paix et de développement maîtrisés par leurs populations. C’est conjuguer ensemble paix, développement, justice et démocratie. Depuis quelques années, des associations alternatives et locales vont dans cette voie. C’est avoir une vision positive de la résolution des conflits domestiques à la résolution de conflits plus vastes. Mais ils ont besoin d’une solidarité internationale et d’échanges avec les autres ong.

Depuis la délégation du Mouvement de la Paix dans les Balkans fin 2001, nous avons convenu qu’il fallait rester vigilant quant à la situation fragile dans cette partie de l’Europe et de renforcer nos liens avec les pacifistes de cette région. Nous proposons qu’ils soient associés pleinement au Forum Social Européen qui va se tenir en France du 12 au 15 novembre 2003 dans le cadre des échanges d’expériences et des initiatives communes pour une Europe, active pour la paix dans le monde.

 

Pour la direction du Mouvement de la Paix :

Patrick Simon

Fait le 31 août 2003

Déclaration du 14 mars 2003

Déclaration du Mouvement de la Paix suite à l’assassinat du Premier ministre serbe, Zoran Djindjic

-14 mars 2003

Le Premier ministre serbe a été assassiné ce mercredi 12 mars 2003 par balles à Belgrade en début d’après-midi, devant le siège du gouvernement. Zoran Djindjic est mort peu après, dans un hôpital de la capitale. L’état d’urgence a été décrété dans tout le pays. Il s’agit du premier assassinat d’un chef d’Etat en exercice en Europe depuis la mort d’Olof Palme, Premier ministre suédois tué en 1986.

En Bosnie-Herzégovine, quelques temps avant, le général Mehmed Alagic, un haut responsable militaire musulman accusé de crimes de guerre par le Tribunal pénal international (TPI) de La Haye pour l’ex-Yougoslavie, est mort à son domicile alors que Mladic et Karadjic resteraient introuvables et que les jeunes continuent de s’expatrier.

Les Macédoniens qui avaient quitté les régions à majorité albanaise pendant la crise de 2001 craignent depuis quelques semaines que les incendies à répétition perpétrés récemment par des extrémistes albanais soient le début d’une campagne destinée à les empêcher de rentrer chez eux. 

Tous ces faits sont inquiétants. Et il faut réagir sans attendre de nouveaux conflits. 

Aujourd’hui, la mobilisation extraordinaire des différentes forces et opinions publiques mondiales unies en faveur du respect de la loi et de la recherche d’une résolution pacifique – basée sur la Charte des Nations Unies – de la crise en Irak, montrent le chemin de la construction d’un monde solidaire, d’un monde de justice, de démocratie et de Paix, opposé à la vieille culture de guerre, de force et de domination. C’est pourquoi tous ceux qui pensent qu’une solution politique et démocratique s’impose dans le règlement des conflits, doivent s’opposer à la guerre contre l’Irak qui ne fera qu’augmenter le risque d’une catastrophe à plus grande échelle. 

Avec raison, nous croyons que la guerre qui se prépare contre l’Irak, qu’elle se fasse sous ou sans le mandat de l’ONU, sera catastrophique pour les peuples irakiens et kurdes qui souffrent déjà de l’embargo et de la dictature sanguinaire de Saddam Hussein de même que pour tous les peuples du Moyen-Orient, en particulier le peuple palestinien, dont les droits nationaux doivent être reconnus. 

De la même façon, n’attendons pas une nouvelle guerre en Europe du sud-est. Pour tous les acteurs de démocratie et de paix, il s’agit là encore d’un enjeu majeur et d’un défi commun. Demandons à l’Union européenne de prendre toute disposition pour soutenir les forces de paix et les forces démocratiques en Serbie et Monténégro et dans tous les pays de la région.

Nous rappelons également que l’Europe a le devoir d’aider cette construction, en accordant confiance et soutien tout particulièrement à la société civile et en s’opposant par tous les moyens contre les réseaux nationalistes et mafieux toujours actifs qui mettent tout en œuvre pour déstabiliser la région et rompre le processus de sa démocratisation. La construction de la culture de la paix est à ce prix.

Pour le Mouvement de la Paix

Déa Réty et Patrick Simon,

Membres du bureau.

 

Déclaration du 15 février 2002

Pour la Justice et la paix

Déclaration du Mouvement de la Paix

Milosevic est devant le Tribunal pénal international (TPIY) de La Haye pour les atrocités commises pendant les guerres de Croatie, Bosnie et du Kosovo. Un total de 66 chefs d'accusation, tous passibles de la réclusion à perpétuité, accusé de génocide, crimes contre l'humanité et de crimes de guerre. Son procès devrait durer environ deux ans.

D'autres criminels de ces guerres des Balkans sont également en procès ou condamnés, qu'ils soient Serbes, Croates, voire Bosniaques.

Il est important que justice se fasse pour toutes les victimes des nationalismes génocidaires et autres fanatismes mais seulement dans le cadre du droit et des institutions internationales.

Pour une justice internationale qui contribue à la paix, il faudra organiser une juridiction qui ne soit plus exceptionnelle et qu’elle soit réellement proche de l'ONU. Cela signifie qu'il faut faire aboutir le projet de la Cour pénale internationale (CPI), dont le traité de création de juillet 1998 à Rome doit encore être ratifié par huit pays, soit 60 en tout, pour entrer en vigueur, et ce malgré l'opposition farouche des Etats-Unis. Le Sénat des USA avait adopté en octobre 2001 un projet de loi interdisant toute coopération avec la future CPI au prétexte que leurs citoyens ne seraient pas à l'abri de poursuites par cette juridiction. Comment s'étonner alors que d'autres veulent se soustraire également aux juridictions internationales, comme va tenter de le faire Milosevic ?

Il faudra aussi créer les conditions permettant d'arrêter et juger les terroristes des réseaux tels qu'Al Kaïda. Concernant le passé et les crimes commis à Chabra et Chatilla, en Palestine, au Chili ou au Viêt-Nam, des solutions devront être trouvées pour que ces crimes ne demeurent pas impunis.

De même il n'y aura pas de justice sans développer une conception nouvelle, globale de la sécurité humaine. Les mouvements pacifistes relèveront le défi lancé par Kofi Annan : " L'éradication de la pauvreté, la prévention des conflits et la promotion de la démocratie " qui seront les trois priorités de l'ONU pour le XXIe siècle.

Fait à Paris, le 15 février 2002

Mouvement de la Paix - pour la commission Europe du sud-est) : Patrick Simon

 

Déclaration du 5 février 2002

Bruxelles 31 janvier et 1er février 2002

Une conférence pour un réseau européen pour la paix et les droits humains

A Bruxelles, au Parlement européen s’est tenue une conférence qui réunissait de nombreuses associations pacifistes, surtout anglo-saxonnes, mais aussi d’autres pays européens. On peut juste regretter l’absence de l’Europe centrale et orientale qui était peu représentée. Ainsi que les dates de cette conférence qui coïncidaient avec le forum de Porto Alegre 2. Mais ce fut un bon début pour commencer à réfléchir sur le lancement de partenariats entre les pacifistes du continent européen.

Les objectifs affichés par l’initiateur de cette conférence, la Fondation Russel, étaient ambitieux :

  • Explorer une meilleure coopération entre les mouvements de paix européens afin de développer une résistance au déploiement du programme de " guerre des étoiles ", autrement dit de la militarisation de l’espace, mais aussi à l’extension de l’OTAN au détriment de l’ONU, tout ceci étant une préparation militaire au spectre de la domination
  • Rétablir l’habitude d’une action unie à grande échelle à travers l’Europe et à tous les niveaux, chose qui avait permis la défaite de l’installation de missiles nucléaires de " théâtre d’opération " en Europe dans les années 80.
  • Appeler l’opinion publique et les organisations représentant la société civile à défendre les accords internationaux pour la restriction des armes et missiles nucléaires, biologiques et chimiques.
  • Etablir dans la durée un réseau européen pour la paix et les droits humains
  • Définir des projets concrets qui traduiront ces objectifs en actions appropriées.

Les débats autour de ces questions ont permis avant tout de prendre en compte l’action de nombreux mouvements de paix qui mènent, soit des actions en direction de leurs gouvernants et un travail de sensibilisation de l’opinion publique, soit des partenariats, plutôt sous la forme de réseaux horizontaux et sur des objectifs plus limités. Et de recenser des axes d’actions à venir, voire de trouver des convergences et des thèmes de campagnes en rapport aux enjeux de la période. De nombreuses associations de femmes, dans tous les pays, organisent souvent les premières des manifestations pour la paix, s’opposent au terrorisme de quelque nature qu’il soit, aux violences et aux bombardements. Il est nécessaire de réfléchir à la façon de les faire participer dès maintenant à toutes les réunions de maintien de la paix, aux négociations et processus de paix, aux commissions décidant des budgets militaires des Etats ; ce qui revient à faire appliquer des résolutions prises par l’ONU en octobre 2000, pour la prochaine décennie, pour la promotion de la culture de la paix et de la non-violence.

Ainsi, un lien apparaît de plus en plus entre la lutte contre la globalisation des marchés et celle pour développer des alternatives pacifistes aux risques et atteintes à la sécurité humaine. La militarisation du monde accompagne les tentatives d’hégémonisme politique et économique (contrôle des ressources naturelles, de leur accès et de leur circulation, marchandisation des ressources humaines). De même est constaté un lien entre la militarisation, les groupes maffieux et terroristes et le commerce des d’armes orchestré par les pays les plus riches.

Dans la recherche d’alternatives, se pose clairement l’enjeu d’une ONU et de ses organisations régionales qui soient rénovées démocratiquement et avec lesquelles la société civile doit pouvoir contribuer à la globalisation de la paix. Ni l’OTAN, ni une Europe militarisée sont efficaces pour répondre aux enjeux de sécurité, de justice et de paix dans le monde. Résoudre les sources de conflit et développer une éducation à la paix sont des pistes à développer pour sortir d’une spirale dangereuse pour l’humanité.

Mais aussi, il apparaît déterminant que les mouvements pacifistes se fassent entendre, soit plus lisibles et visibles dans leurs actions et en mesure d’anticiper les situations.

Ce qui reste en débat est comment faire vivre des convergences sur ces projets de mise en mouvement de la paix. Faut-il reproduire des organisations centralisées ou coordonnées qui sont restées bien silencieuses depuis le 11 septembre 2001 ou développer des réseaux et les faire travailler ensemble, d’une manière horizontale ? Rien n’est vraiment tranché mais une demande forte est de faire circuler les expériences, de rechercher des lieux d’échanges, y compris en utilisant les nouveaux moyens technologiques comme Internet et de mettre en œuvre des actions convergentes. Plusieurs initiatives ont été évoquées, comme celle de Saragosse (Espagne), les 23-24 mars prochain pendant le sommet des Ministres de la défense, la manifestation de Washington du 20 avril face à l’accélération de la course aux armements du Président Bush (son budget militaire augmentant de 15 %), la journée du 15 mai sur l’objection de conscience ou les initiatives communes des pacifistes israéliens et palestiniens.

Patrick Simon

Le 5 février 2002

 

Contribution du Mouvement de la Paix sur les Balkans 

16 octobre 2001

Pour une paix durable dans les Balkans et dans l’ensemble de l’Europe

   Pratiquement deux ans après les bombardements de l’OTAN sur la République Fédérale Yougoslave (R.F.Y), la situation dans le sud des Balkans ne s’est pas stabilisée. En Bosnie-Herzégovine comme dans le sud de la Serbie ou dans le nord de la Macédoine, les conflits n’ont pas vraiment cessé. Des femmes, des enfants, des civils doivent fuir leurs villages, les haines se creusent. En refusant de déposer les armes, l’U.C.K choisit la logique de la guerre et alimente les craintes de ceux qui dans la région voient la poursuite d’un projet de “ grande Albanie ”. La question que se posaient nos interlocuteurs il y a deux ans était la suivante : “ Etant donné le soutien que la communauté internationale vient d’apporter aux indépendantistes albanais, comment ceux qui, en Macédoine, se retrouvent dans ce projet, vont-ils réagir ? ” La “ paix ethnique ” au Kosovo conquise par les armes, prouve leur incapacité à instaurer une paix durable entre les communautés. Elle entérine une situation de crise à l’image des accords de Dayton en Bosnie Herzégovine qui consacraient la séparation ethnique de fait.

 

Il est plus que jamais nécessaire d’en tirer les vraies leçons :

 

-            Les solutions militaires ne règlent durablement aucun problème. La priorité absolue demeure la prévention et la résolution politique des conflits d’aujourd’hui en Europe, comme en Afrique ou ailleurs.

-            Pour prévenir les conflits, maintenir la paix ou la reconstruire, il faut 100 % d’ONU ! La mise à l’écart de celle-ci au profit de l’OTAN a été une erreur, recommencer demain avec la politique militaire de l’Union Européenne en serait une nouvelle ! Donnons les moyens politiques à l’ONU et, en Europe, à son organisation régionale, l’OSCE, de pouvoir être le maître d’œuvre de la paix internationale !

 

Aujourd’hui, la question centrale est de permettre aux peuples des Balkans de travailler à la reconstruction économique, sociale et politique de leurs pays, dans des frontières reconnues ; de permettre aux citoyens d’être vraiment partie prenante des choix de développement  et de l’institution d’une société civile pluraliste et démocratique. Il y a urgence !

 

Il y va de l’avenir de tous les pays des Balkans que cette logique d’épuration ethnique prenne fin et que d’autres logiques, fondées sur la reconstruction du lien entre les communautés soient résolument engagées.

 

Il est grand temps que l’ONU et l’OSCE reprennent l’initiative et que les sociétés civiles puissent  apporter vraiment leur contribution face à une grave crise qui dure depuis trop longtemps dans cette région d’Europe.

 

 

Paris, le 16 octobre 2001

 

 

MACÉDOINE : déclaration du 26 mars 2001

 

Pratiquement deux ans après les bombardements de l'OTAN sur la République Fédérale Yougoslave (R.F.Y), la situation dans le sud des Balkans,  non seulement ne s'est pas stabilisée, mais s'est aggravée.

Dans le sud de la Serbie comme au nord de la Macédoine, les combats n'ont pas vraiment cessé et aujourd'hui,  ils reprennent comme c'est le cas de la guérilla menée en macédoine, par les séparatistes extrémistes Albanais. Des femmes, des enfants, des civils doivent fuir leurs villages, les haines se creusent.

 En refusant de déposer les armes comme l'a demandé le gouvernement macédonien, soutenu par les deux partis albanais (DPA et PDP), l'U.C.K choisit la logique de la guerre et alimente les craintes de ceux qui dans la région voient la poursuite d'un projet de « grande Albanie ».

Rappelons que la délégation du Mouvement de la paix qui s'était rendu en Macédoine, en juin 1999,  avait à son retour, fait part des inquiétudes d'une partie importante de la société civile Macédonienne. La question que se posaient nos interlocuteurs il y a deux ans, était la suivante : « Etant donné le soutien que la communauté internationale vient d'apporter aux indépendantistes albanais, comment ceux qui, en Macédoine, se retrouvent dans ce projet, vont-ils réagir ?»

De plus, les contrastes entre les deux communautés nous avaient frappés : sur fond de crise économique majeure, la population albanaise du Nord, semblait particulièrement souffrir du chômage et du manque d'équipements. Enfin, au lendemain de la guerre ayant opposé à leurs portes  Slaves et  Albanais, un vent de racisme et de nationalisme soufflait. 

Depuis, au Kosovo, la « paix ethnique », c'est-à-dire l'achèvement de la séparation des kosovars d'origine non albanaise et des kosovars d'origine albanaise s'est poursuivie, malgré la présence des soldats de la KFOR.

Cette situation déplorable, illustre malheureusement les faiblesses et les ambiguïtés des accords signés au lendemain de la guerre entre l'OTAN et la République Fédérale de Yougoslavie, dits « accords de Koumanovo ». La « paix ethnique » au Kosovo conquise par les armes, prouve son incapacité à instaurer une paix durable entre les communautés.

Elle entérine une situation de crise à l'image des accords de Dayton en Bosnie Herzégovine, qui consacraient la séparation ethnique de fait.

Il est plus que jamais nécessaire d'en tirer les vraies leçons :

-          Les solutions militaires ne règlent durablement aucun problème. La priorité absolue demeure la prévention et la résolution politique des conflits d'aujourd'hui en Europe, comme en Afrique  ou ailleurs.

-          Pour prévenir les conflits, maintenir la paix ou la reconstruire, il faut 100 % d'ONU ! La mise à l'écart de celle-ci au profit de l'OTAN a été une faute, recommencer demain avec la politique militaire de l'Union Européenne en serait une nouvelle ! Donnons les moyens politiques à l'ONU et  en Europe, à son organisation régionale : l'OSCE, de pouvoir être le maître d'ouvre de la paix internationale !

Aujourd'hui, la question centrale est de permettre aux peuples des Balkans de travailler à la reconstruction économique, sociale et politique de leurs pays, dans des frontières reconnues ; de permettre aux citoyens d'être vraiment partie prenante des choix de développement  et de l'institution d'une société civile pluraliste et démocratique. Il y a urgence.

Il y va de l'avenir de tous les pays des Balkans que cette logique d'épuration ethnique prenne fin et que d'autres logiques, fondées sur la reconstruction du lien entre les communautés soient résolument engagées.

Il est grand temps que l'ONU et l'OSCE reprennent l'initiative et que les sociétés civiles puissent  apporter vraiment leur contribution face à une grave crise qui dure depuis trop longtemps dans cette

région d'Europe.

C'est pourquoi nous demandons aux gouvernements de l'Union Européenne d'agir :

- pour la condamnation sans faille de l'U.C.K et de toutes les idéologies nationalistes.

- pour la protection des populations sous l'égide de l'ONU, et la prise ne charge des familles vivant dans les zones à risques, déjà tentées par l'exode ; l'envoi de forces de médiation civile en nombre suffisant.

- pour la démilitarisation de la région et un embargo efficace sur toutes les ventes d'armes.

- pour la reconstruction rapide des économies et des infrastructures régionales, impliquant la société civile pluriethnique dans les choix de développement

Pour sa part, le Mouvement de la Paix travaille à une rencontre des ONG d'Europe et des Balkans visant à présenter une alternative commune entre les sociétés civiles des Balkans et celles du reste de l'Europe face à un Pacte de stabilité pour l'Europe du sud est qui est plus soucieux de la sécurisation des capitaux spéculatifs que de la sécurité des populations.  

Paris, le 26 mars 2001  

 

 

Déclaration du 6 OCTOBRE 2000

 

Nous partageons l’immense joie de nos amis pacifistes, féministes, anti-nationalistes de Belgrade et toute la Serbie qui ont chassé un des principaux responsables de la guerre civile, des massacres et des haines dans les république de l’ancienne Yougoslavie.

La population serbe de la République Fédérale Yougoslave (RFY), a rejeté, après les élections, l’aventurisme comme les tentatives de confiscation du pouvoir par Milosevic et exigé le respect du vote des électeurs. C’est la démonstration que la population ne veut plus de la guerre, pas plus qu’elle n’a accepté la meurtrière intervention militaire de l’OTAN en 1999. Faut-il rappeler que sur 24 millions d'habitants de l'ex-Yougoslavie, 4,5 millions ont été touchés par les conflits ? Un million de personnes sont dispersées dans le monde, 2 millions sont déplacées à l'intérieur de l'ex-Yougoslavie. En décembre 1995, la Bosnie-Herzégovine avait un bilan de 250.000 morts, 200.000 blessés.

M. Kostinica, présenté comme nationaliste "légaliste", a pu sur son nom faire campagne sur ce "ni, ni" très populaire qui a largement rassemblé les différents opposants au régime Milosevic, allant des courants libéraux qui appliqueront les directives du FMI, en passant par des nationalismes qui se disent plus modérés, jusqu’aux courants démocrates.

Mais cette victoire de la population ne doit pas faire oublier les immenses besoins de paix durable et d’aide au développement et à la coopération entre les pays de cette région d’Europe.

Des tensions persistent et les moyens ne sont pas mis en œuvre pour assurer la justice (face aux criminels de guerre notamment), la réconciliation et la reconstruction. Il faudra bien répondre maintenant aux exigences des populations et permettre à la société civile de prendre part à la reconstruction, à la réconciliation mais aussi à la justice face aux crimes de guerre (Milosevic sera-t-il ou non traduit devant le Tribunal Pénal International ?).

Il serait incompréhensible qu’on ne puisse dégager les fonds nécessaires à une reconstruction économique et sociale de l’ensemble des Balkans, alors que des sommes énormes ont été dépensées dans des armements sophistiqués pendant les conflits.

La mise en place du Pacte de stabilité pour l'Europe du sud-est donne quelques espoirs à la société civile des Balkans, du fait qu’on lui promet d’être associée aux réflexions concernant sa place dans l’avenir. Mais dans le même temps les ONG sont écartées des travaux concernant l'économie (table 2 du Pacte) et la sécurité (table 3 du Pacte).

L'enjeu est de savoir s'il faut choisir entre " sécuriser les investissements " ou " sécuriser les populations ". Pour le Mouvement de la paix, nous développons l'idée avec nos partenaires que la société civile, les ONGs doivent participer aux trois négociations du Pacte de stabilité (société civile, économie, sécurité).

Le moment est venu. Il apparaît clairement que les citoyens dans les Balkans relèvent des défis et veulent trouver des alternatives auxquelles nous sommes invités à contribuer avec l'ensemble de l'Europe qui n'en n'a pas encore fini avec les dérives populistes et fascisantes.

C’est la raison pour laquelle le Mouvement de la paix invite la société civile européenne à s’associer à la préparation d’une Conférence des ONGs d’Europe et d’ex-Yougoslavie, d’ici la fin 2001 pour réaliser une plate-forme d’exigences et de recommandations auprès de l'Union européenne et de l'OSCE pour la paix, la sécurité et le développement durables en Europe du sud-est.

 

 Fait le 6 octobre 2000

 

Pour le Mouvement de la Paix (France)

Patrick Simon  

 

 

Appel du 20 juin 1999 

 

La guerre au Kosovo avec les horreurs de l'épuration ethnique et les bombardements de l'OTAN en République Fédérale Yougoslave ont causé un nouveau traumatisme dans les Balkans. Les populations de cette région étaient déjà durement éprouvées par une grave crise économique et sociale dans leur marche forcée vers une économie de marché.

Une aide économique majeure doit être décidée par la communauté internationale pour permettre le retour des réfugiés et sécuriser les populations voisines qui ont le plus souffert du conflit et de ses dévastations dans le tissu économique.

 

Nous, Organisations Non Gouvernementales, considérons comme une priorité du moment la prise de mesures concrètes pour permettre à la société civile de la région de s'inscrire dans les processus de stabilisation et de reconstruction.

C'est en (re) dynamisant la vie démocratique des Balkans, sur des bases non-nationalistes et dans le respect des droits humains, des droits des femmes et des enfants, des droits des minorités, que seront jetées les bases d'une paix durable.

 

Pour cela nous demandons :

 

-Une conférence internationale sur la reconstruction et le développement de toute la région, y compris la Yougoslavie, avec la participation des représentants de la société civile de façon à ce que les populations soient associées au plus tôt et au plus près du terrain à la reconstruction et au développement sur la base de leurs besoins ;

 

-La création d'un fonds d'aide au fonctionnement et aux projets des Organisations Non Gouvernementales non nationalistes des Balkans pour dynamiser la vie démocratique et rendre aux population la maîtrise de leur destin ;

 

-Des mesures de confiance pour permettre la détente, le retour à une vie publique normale, et à la sécurisation des minorités ethniques, au premier rang desquels figurent d'importantes mesures de désarmement généralisé, sous contrôle de l'ONU.

 

Nous nous proposons :

 

-De formaliser l'existence d'un " réseau de vigilance " entre Organisations Non Gouvernementales des Balkans et Organisations Non Gouvernementales de l’Europe pour permettre le dialogue, la diffusion d’informations et la solidarité sur des actions et des projets en direction des populations civiles ;

 

-De lancer l’idée d’une Conférence des Organisations Non Gouvernementales des Balkans et de la Communauté Européenne pour coopérer ensemble à la stabilisation de la région et à la prévention des conflits.

Fait à Skopje, le 20 juin 1999

 

Premiers signataires :

Savka Todorovska, (Organisation des Associations de Femmes de Macédoine),

Bogdan Denitch, (Président de l'Institut pour la trasition vers la démocratie),

Mujesira Haman (Présidente de l'Association des Femmes de Tuzla), Bosnie-Herzégovine,

Sonja Lokar (Forum des Femmes), Slovénie

Ivan Aleksic (Centre des études politiques de Belgrade), Yougoslavie

Irina Subotic (Belgrade), Yougoslavie

Jelena Santic -Groupe 484 (Belgrade), Yougoslavie

Dr Vesna Nikolic-Ristanovic (President, Victimology Society of Serbia)

Vesna Stanojevic, Counseling against family violence, Belgrade (Serbia)

Arielle Denis, Mouvement de la Paix (France)

Claude Panne (France)

Raphaël Vahé ( France)

 Patrick Simon, Mouvement de la Paix (France)

Michel Baumale, Maire de Stain (France)

 

 

Déclaration du 15 MAI 1999

Appel européen de Paris

Pour une paix juste et durable dans les Balkans

 

Les participant(e)s à la réunion internationale, tenue à Paris le 15 mai 1999, se sont fait l'écho de nombreux appels convergents qui, en Europe et aux U.S.A. notamment, se sont opposés à la fois à l'"épuration ethnique "au Kosovo et aux bombardements de l'O.T.A.N. contre la Yougoslavie.

Les Etats qui ont lancé ou soutenu cette guerre non déclarée, menée en dehors de toute légalité internationale, ont prétendu qu'elle était morale et légitime puisqu'elle serait exclusivement justifiée par la défense des droits et des vies d'un peuple. Ils admettent que des "erreurs" ou des "dégâts collatéraux " ont été commis, mais il ne s'agirait que de " faux pas dans la bonne direction". Toute critique envers la guerre de l'O.T.A.N. reviendrait, nous a-t-on dit, à soutenir le régime de Slobodan Milosevic ou, au mieux, à refuser d'agir contre sa politique réactionnaire.

Tout cela est faux. Quel est le bilan de plusieurs semaines de bombardement de l'O.T.A.N. ? Une tragédie ! Chaque jour qui passe, la guerre aggrave la situation des populations civiles et rend de plus en plus difficile la résolution des conflits nationaux au Kosovo et dans l'ensemble de l'espace balkanique.

On ne peut tenir pour moraux et légitimes :

- Une guerre qui fournit un prétexte à une terrible aggravation du sort du peuple kosovar qu'elle prétendait secourir et favorise son exode provoqué ;

- Une guerre qui soude autour du régime répressif de Slobodan Milosevic la population yougoslave agressée et ainsi aveuglée sur les responsabilités de Belgrade dans le nettoyage ethnique des Kosovars ;

- Une guerre qui renforce le régime, fragilise son opposition démocratique, y compris au Monténégro, et déstabilise la Macédoine ;

- Des bombardements qui tuent des populations civiles, détruisent des infrastructures, des usines et des écoles.

Cette guerre contredit en tous points ses buts affichés. Elle favorise un catastrophique engrenage, dont il faut sortir au plus tôt : entre, d'un côté, l'intensification des bombardements, poursuivis pour tenter de sauver la "crédibilité" de l'O.T.A.N. ; et de l'autre l'expulsion brutale et massive de populations, accompagnée d'un déchaînement de violences sans commune mesure avec la répression qui sévissait avant le déclenchement des bombardements.

Il n'est pas vrai que tout avait été tenté et que les bombardements étaient une riposte efficace à la répression serbe et une réponse appropriée à la défense des vies et des droits des Kosovars. Rien n'a été fait pour maintenir et élargir la présence des observateurs de l'O.S.C.E. et pour impliquer les Etats voisins et les populations concernées dans la recherche de solutions. Les gouvernements occidentaux ont accéléré la désintégration yougoslave et ils n'ont jamais traité de façon systématique les questions nationales imbriquées de cette fédération. Ils ont entériné le dépeçage ethnique de la Bosnie-Herzégovine conjointement organisé à Belgrade et Zagreb. Et ils ont laissé s'enliser la question albanaise du Kosovo parce qu'ils préféraient ignorer l'expulsion des Serbes de la Krajina croate.

A l'occasion des négociations de Rambouillet, ils ont opté pour le recours aux armées de l'O.T.A.N. au lieu de proposer une force d'interposition internationale, agissant sur mandat de l'O.N.U., alors qu'une telle proposition aurait pu être alors légitimement imposée face à un refus de Milocevic : cette force d'interposition aurait été beaucoup plus efficace pour protéger les populations que les bombes de l'O.T.A.N.

Aujourd'hui, il faut exiger :

- Le retour des populations albanaises sous protection internationale, placée sous la responsabilité de l'Assemblée Générale des Nations Unies,

- Le retrait des forces serbes du Kosovo.

 

Et, pour atteindre ces objectifs, obtenir d'abord :

- La cessation immédiate des bombardements.

- La réouverture d'un processus de négociation sur ces bases, dans le cadre de l'O.N.U., non seulement n'implique aucune confiance envers Slobodan Milosevic, mais elle serait plus déstabilisatrice pour son pouvoir que les bombes qui n'ont depuis quelques semaines affecté que la population et l'opposition yougoslaves.

 

Une telle démarche doit reposer sur un principe et s'accompagner de moyens indispensables.

Un principe : le respect du droit des peuples, et notamment du peuple kosovar albanais et serbe, à décider eux-mêmes de leur propre sort, dans le respect des droits des minorités.

Des moyens:

- Une aide économique aux Etats balkaniques, uniquement et strictement subordonnée au respect des droits individuels et collectifs ;

- Une enquête sur les atrocités commises au Kosovo, conduite sous l'autorité du TPI ;

Le respect du droit d'asile, selon les termes de la Convention de Genève, l'accueil de tous les réfugiés qui le souhaitent et des déserteurs yougoslaves et leur libre circulation dans tous les pays d'Europe.

Nous exigeons enfin un débat public dans nos pays sur le bilan de l'O.T.A.N., sur le rôle qu'elle s'attribue désormais et sur les perspectives de la sécurité en Europe. Celle-ci ne saurait reposer, à nos yeux, sur une logique de guerre ou d'augmentation des dépenses d'armements, destinée à mener une politique de grande puissance, mais avant tout sur une politique de développement et d'éradication de la misère sociale et de réalisation des droits universels des peuples et des êtres humains, hommes et femmes.

Nous poursuivrons quant à nous :

L'action de solidarité avec les oppositions démocratiques politiques, syndicales, associatives, féministes qui résistent aux pouvoirs réactionnaires ;

L'action de solidarité avec les populations expulsées, en défense de leur droit d'asile comme de leur droit au retour et à l'autodétermination.

 

A Paris le 15 mai 1999

Les signataires suivants décident :

- De se coordonner de façon durable pour la réalisation de ces objectifs ; de mener en commun sur ces bases un travail de réflexion et de se réunir à nouveau en juin ou septembre dans une capitale européenne.

- De faire signer cet appel et de le soumettre aux candidat(e)s aux Elections européennes.

Premiers signataires :

Allemagne: Joachim Bischoff (économiste, revue Socialisme, de l'appel des 10000 syndicalistes), Franzisca Brantner (des jeunes Verts), André Brie (politologue), Birgirt Daiber (ancienne députée européenne), Richard Detj (économiste), Wolfgang Gehrcke (député), Frigga Haug (iniversitaire), Wolgang Fritz Haug (philosophe), Harald Neubert, Alex Neumann (sociologue), Fanny-Michaela Reisin, Jakob Schäffer, Horst Schmitthenner (syndicaliste IGMetall), Johannes Strasser, Secrétaire général du Pen-Center (association des écrivains), Dr Peter Strutynski (universitaire, du Conseil pour la paix), Willy van Ooyen (pédagogue, du mouvement Ostermarschbewegung / Les marches de Pâques), Joachim Wilke (philosophe) Frieda Otto Wolf (députée européen), Christian Zeller (géographe)

Autriche: Wilfried Graf ( de l'"Atelier pour la paix")

Belgique: Mateo Alaluf (sociologue), Nicolas BARDOS-FELTORONYI (professeur à l'Université Catholique de Louvain), Marie-Noël Beauchêne (chercheuse à l'ULB), Valter Cortese (chercheur à l'ULB), Olivier CORTEN (professeur à l'Université Libre de Bruxelles (ULB)., Eric David, Barbara Delcourt (chercheuse à l'ULB), Mejed Hamzaoui (chercheur à l'ULB), Roland Lew (Professeur à l'Université Libre de Bruxelles), Roger Noël (Alternative Libertaire), Nouria Ouali (chercheuse à l'ULB),, Ilya Prigogine (physicien, prix Nobel), Isabelle Stengers (philosophe), Marcelle Stroobants, Marie-Noël Beauchêne, Thierry Tanghe, Adinda Vanheerswynghels (chercheuse à l'ULB), François Vercammen (de la revue Inprecor)

Bolivie : Raquel Guttierez, professeur université de La Paz, Hugo Jose Suarez, professeur université de La Paz

Danemark: Soren Sondergaard

Espagne: Arnal Ballester (Ayuda Obrera), Jaimé Ballesteros, Francisco Fernandez Buey, Christine Monge (politologue), Manuel Vazquez Montalban (écrivain), Roberto Montoya (correspondant de "El Mundo" à Paris), José-Luis Ordóñez (Coordinador del Área Federal de Ecología y Medio Ambiente de Izquierda Unida), Jaime Pastor (universitaire), Cristina Peretti (philosophe), Albert Recio (économiste), José María Ripalda (philosophe), Ramón Sáez (membre du Conseil Général du Pouvoir Judiciaire), Juan Serraller (président de l'Association pour les droits humains en Espagne), Pilar Soto (prof. univ. de psychologie), Carlos Taibo, Julia Varela (sociologue), Fernando Alvarez Uría (sociologue), Asceu Uriarte,

Grande-Bretagne: Sebastian Budgen (de la New Left Review), Dr Xenia Chryssochoou (psycho-sociologue), Ken Coates (député européen), Ken Loach (cinéaste), Daniel Singer (journaliste),

Grèce: Sia Anagnostopoulou, Lisa Benou , Angelos Elephantis , Makis Kavouriaris, Nicos Theotokas (de la revue Politis)

Italie: Salvatore Cannavo (de la rédaction de Liberazione), Giuseppe Chiarante (sénateur), Rossana Rossanda (du quotidien Il Manifesto), Fausto Bertinotti (parlementaire européen), Luigii Vinci, Angela Bellei(de l'Association Italie-Kurdistan),, Roberto Musdacchio, Roberto Masacchio, Fausto Sorini, Giuseppe Di Lello, Gigi Malabarba (syndicaliste), Luisa Morgantini, Felice Di Maro, Monica Borghini (enseignate), Fabrizio Torresi (Architecte), Danielle Ambrosino, Uugo Azzena, Maria Balzola, Isabella Baratto, Giancula, Siega Battei(assoc.SMAPPMONDO), Riccardo Bellofiore, Pietro Fabbri, Alberto Gajano, Massi Gaudenzio, Gianluca Grassi, Guido Ortona, Giorgio Parisi, Anna Maria Pinna, Antonio Prete, Andrea Vindigni Vinci (Parlementaire européen), Di Lello (ancien magistrat), Morgantini (de l’Association pour la Paix)

Macédoine: Zoran Gapic, secrétaire général du Comité National Olympique de Macédoine

Pays -Bas: Gabriel KOLKO, Joyce KOLKO, Robert Went (économiste)

Portugal: Fransisco Louca, professeur d'université, Fernando Rosas (professeur d'université), Miguel Portas (tête de liste aux élections européennes).

République tchèque: Anna Sabatova, (ex porte-parole de la Charte 77)

Russie: Boris Kagarlitsky

Suède: Anders Fogelström

Suisse: Joef Zisyadis (député de LaU.S.A.nne), Franco Cavalli (Professeur d'oncologie, parlementaire), Giorgio Canonica (député) Franz Schultheis (professeur de sociologie, Neuchâtel), Paolo Gilardi (membre du GSsA, syndicaliste), Marie Claire Caloz-Tschopp (universitaire)

U.S.A.: James Cohen (universitaire), Noam Chomsky, Christopher Phelps (Monthly Review Press), Rick Fantasia (sociologue), JAMES E. VANN, Loïc WACQUANT, Rick Fantasia (Professeur de sociologie), Barrie Thorne (professeur de Sociologie), Jose Anazagasty-Rodriguez, Dalia Abdel-Hady,

France :

Patrick Alexanian, Samir Amin,Nils Andersson, Michèle Ansidei (CNRS),Mouloud Aounit (du MRAP)- Olivier Azam, Nicolas Bell (du Forum civique européen), Nadia Benhelal (syndicaliste étudiante), Daniel Bensaïd (philosophe), Denis Berger (universitaire), Alain Bertho (sociologue), Joël Biard (philosophe), Jacques Bidet (philosophe), Alexandre Bilous , Olivier Blondeau, François Bon (écrivain), Yves Bonin , Denise Bourderon, Roger Bourderon (historien), Pierre Bourdieu (sociologue), Philippe Boursier, Noelle Burgi-Golub, Christiane Cabanès, Jean Lois Cabanès, Antoine Casanova (universitaire), Philippe Chailan , Jean-Christophe Chaumeron (syndicaliste), Paul Chemetov (architecte), Alain Chenu (professeur de sociologie), Patrice Cohen-Séat (d’Espaces Marx), Sonia Combe (historien), Marie-Agnès Combesque (journaliste), Cecile Couharde, Annick Coupé (syndicaliste), Thomas Coutrot (économiste), Georges Da Costa, Didier Daeninkx (écrivain), Annick Davisse, Suzanne De Brunhoff (économiste), Marianne Debouzy , Robert Deleuse, Arielle Denis (du Mouvement de la Paix), Bernard Devert (syndicaliste), Françoise Diehlmann, Zorka Domic, Bernard Doray (psychiatre)- Bruno Drewski , Denis Drigeard- Desgarnier- Daniel Durand (du Mouvement de la Paix)- Yves Durrieu, Julien Duval (sociologue)- Danielle Espagnola, Frédéric Fajardie (écrivain)- Anne-Marie Ferrenq, Robin Foot, Sandrine Garcia (sociologue), Concepcion de la Garza, Christophe Gaubert (sociologue)- Jean-Paul Gaudillère (chercheur INSERM), Elisabeth Gauthier, Olivier Gebuhrer, Frédérick Genevée (historien)- Claude Gindin (historien, des Cahiers d’Histoire), Jérôme Gleizes (économiste), Anne-Marie Groscolas, Serge Guichard, Jean Guiloineau (écrivain traducteur), Janette Habel, Florence Haguenauer (journaliste),Gisèle Halimi, Michel Husson (économiste), Pierre Josse, Vincent Julien, Marcel-Francis Kahn, Isabelle Kalinowski, Richard Lagache (éditeur), Claude Lainé, Liliane Lainé (militante associative), Bernard Langlois (journaliste), Michel Lanson, Ariane Lantz, Pierre Lantz (sociologue), Pierre Lartigue (écrivain), Claude Lazalé Bérard (universitaire), Francette Lazar , Claire Le Strat (de la Fondation Copernic), Jacques Le Dauphin , Frédéric Lebaron (sociologue,Raisons d'agir) Hervé Lecrosnier, Catherine Lévy (sociologue), Jean Lojkine (sociologue), Isabelle Lorand (chirurgienne), Michael Löwy (sociologue), Jean Magniadas (économiste), Henri Malberg, Henri Maler (philosophe), Dominique Marchetti (sociologue), Roger Martelli (historien), Roger Martin, Sylvie Mayer , Anne Mazauric, Claude Mazauric (historien), Jean-Philipppe Milezy, Jean-Paul Monferran (journaliste), Raphael Monticelli , Joe Nordmann (avocat), Dragan Pavlovic, Willy Pelletier (politiste), Jean-René Pendaries , Louis Pinto (sociologue)- Claude F. Poliak , Franck Poupeau (sociologue), Yvon Quiniou (philosophe), Maurice Rabache, Christophe Ramaux (économiste)- Jane Renoux (journaliste), Michèle Riot-Sarcey (historienne), Jean-Yves Rochex (sociologue), Alain Roux (sinologue), Simone Roux (universitaire), Jean Sagne, François Salvaing (écrivain), Hocine Sam, Catherine Samary (économiste), Elie Sanbar, Anick Sicart, Denis Sieffert (journaliste), Patrick Silberstein (éditeur), Patrick Simon (Mouvement de la Paix), Jeanne Singer, Yves Sintomer (universitaire), Arnaud Spire (philosophe), Gilles de Staal (journaliste), Valère Staracelski, Maya Surduts (militante féministe), Pierre Tabusse , Jacques Texier (philosophe), Marie-Noëlle Thibaut (universitaire), Rolande Trempé (historienne), Catherine Tricot (architecte), Juliette Tricot (étudiante), Raphael Vahé, Eleni Varikas (universitaire),Patrick Vassalo (syndicaliste), Claude Vatican, Gilberte Vatican, Pierre Vidal-Naquet (historien), Jean-Marie Vincent, Raphaël Weil, Serge Wolikow (historien), Marie-Laure Woytt (infirmière)

Parmi les responsables politiques et les élu(e)s qui ont souscrit à l’appel en France : Francine Bavay (vice présidente Conseil Régional Ile De France), Martine Billard (Conseillère Régionale Ile de France), Patrick Braouezec (député maire), André Gérin (député-maire),Aline Pailler (députée européenne), Francis Wurtz (député européen).

 

Déclaration du 24 AVRIL 1999

SORTIR DE L’IMPASSE DE LA GUERRE :

IL Y A URGENCE !

PETITION NATIONALE

(Appel des Cent pour la Paix, 17/19 place de l’Argonne 75019 PARIS - 01 42 09 23 78 // Enseignants pour la Paix, 129 Av Général Leclerc 91120 PALAISEAU - 01 40 63 29 00 // Ligue internationale de femmes pour la Paix et la Liberté, 25 rue Victor Masse 75009 PARIS - 01 48 78 39 85 // Mouvement de la Paix, 139 bd Victor Hugo 93400 ST-OUEN 01 40 12 09 12 // Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, 43 bd Magenta 75010 PARIS - 01 53 38 99 99)

La guerre en Yougoslavie dure depuis déjà un mois. Rien n’est réglé, tout est aggravé. Le sort des réfugiés a empiré, les destructions de bâtiments militaires et civils se poursuivent, l’épuration ethnique n’est en rien stoppée, au contraire.

Il est urgent de sortir de l’impasse de la guerre en engageant immédiatement des négociations pour une solution politique, seule issue possible.

Les organisations pour la paix (Appel des Cent pour la Paix, Enseignants pour la Paix, Ligue internationale de femmes pour la Paix et la Liberté, Mouvement de la Paix, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples)

- se sont adressées au Président de la République en ce sens,

- proposent de soutenir partout en France dans les jours à venir le texte suivant (signé par plus de 20 organisations françaises) :

"Plus que jamais, nous voulons :

- l'arrêt des bombardements de l'0.T.A.N et de toutes les opérations de guerre ; l'arrêt de la purification ethnique menée par le gouvernement de Milosevic,

- le renforcement de la solidarité avec les populations civiles, réfugiées ou sinistrées, le soutien aux forces démocratiques, pacifistes et anti-nationalistes de la région.

Il faut une réunion d'urgence de l'O.N.U. pour décider

* l'arrêt des opérations militaires, paramilitaires ou policières serbes et des bombardements de l'O.T.A.N.,

* des négociations immédiates pour une issue politique, le respect des droits des peuples du Kosovo et de la région à déterminer les conditions de leur vie commune future pour construire une paix durable, la mise en place d'une force multinationale, indépendante de l'O.T.A.N. pour garantir la paix."

 

Déclaration du 26 FEVRIER 1999

A propos du Kosovo et du Kurdistan

Sur le continent européen, des populations continuent de souffrir de la guerre, de la non-reconnaissance de leurs droits. C'est vrai notamment pour les populations kosovars et kurdes.


Concernant le Kosovo, on peut faire deux constatations :

  • Les difficultés de la Conférence de Rambouillet montrent que plus que jamais, il n'y aura pas de solution autre que politique et négociée,
  • Le respect d'un accord ne peut être obtenu et garanti que par une force internationale, non partisane, ce qui n'est pas le cas de l'O.T.A.N..
  • La question d'une politique de prévention des conflits et de sécurité commune coopérative, basée sur le renforcement de l'O.S.C.E. et de l'O.N.U. et non sur celui de l'O.T.A.N. ou d'une armée européenne, se trouve posée.
  • Le Mouvement de la Paix appelle les comités de paix, les citoyens à s'adresser au Ministre français des Affaires Étrangères pour travailler à ces deux buts.

Concernant la question kurde, la pression de l'opinion publique internationale doit obtenir du gouvernement turc le respect des droits de l'homme et des lois internationales, en particulier lors de la détention et du procès du dirigeant du P.K.K, M. Ocalan.

Une conférence internationale pourrait permettre une solution politique négociée permettant la coexistence pacifique des différents peuples de la région en Turquie, Irak et Iran.

  • Le Mouvement de la Paix soutient les démocrates turcs et kurdes pour ces objectifs.
  • Il appelle à participer à la manifestation unitaire organisée par de nombreuses organisations françaises, samedi 27 février, 14 h 30, place de la Bastille, PARIS.

Une paix durable en Europe et dans le monde ne se construira pas avec le renforcement de l'O.T.A.N. ou la militarisation de l'Union européenne.

Plus largement, rappelons " qu'on ne peut payer en même temps le prix de la guerre et celui de la paix ".

Consacrons plus de moyens financiers et humains aux coopérations pacifiques et au co-développement dans toute l'Europe, de l'Ouest à l'Est, dans les relations avec les pays du Sud.

Là sont les vraies bases d'une sécurité collective partagée, et non dans le gaspillage de ressources dans de nouveaux armements sophistiqués, nucléaires ou conventionnels, ou dans des recherches militaires qui dévoient l'esprit des traités internationaux.

Le Mouvement de la Paix appelle les citoyens à venir exprimer ces exigences publiquement lors de l'Euro-rassemblement pour une "Europe de désarmement, de paix et de solidarité" à Strasbourg, le dimanche 4 avril, organisé par les pacifistes allemands et français, et soutenu par de nombreux mouvements de paix européens.

 

Daniel Durand

Secrétaire national