Statement(declaration) of the Movement of the peace (France) Lien vers les Autres déclarations du Mouvement de la Paix
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5 mars 2008 |
Déclaration sur le Kosovo La proclamation d’indépendance du Kosovo provoque des réactions contradictoires et de nombreuses inquiétudes. Pour le Mouvement de la paix, certains principes sont inaliénables et d'abord le droit des peuples à disposer de leur destin. Ainsi la volonté de la très grande majorité de la population kosovare d'assumer par elle-même son avenir est indéniable. Cette proclamation n’est une surprise pour personne mais elle marque l’échec du travail de réconciliation entre Serbes et Albanophones qu’ont tenté de mettre en place les institutions internationales depuis l’occupation du Kosovo par les forces de l’Otan. Il est important de s’interroger sur les causes de cet échec, sous peine de voir se rééditer à l’infini cette " balkanisation " dans d’autres régions du globe. Le sabotage de la conférence de Rambouillet par les États-Unis d’Amérique qui voulaient à tout prix intervenir militairement avait conforté l’engrenage de la sécession. Il n’y a pas eu de miracle et cela démontre encore une fois que l’on n'établit pas la paix par la force. Où ira le Kosovo indépendant ? Comment ne pas comprendre l’amertume des Serbes qui ont enduré les bombardements de l’Otan, voient à nouveau bafoué à leur dépens le droit international et continuent à souffrir d’une situation économique très difficile ? L'OTAN est la plus mal placée pour assurer des responsabilités de maintien de l’ordre dévolues en général à l'ONU. Sa seule présence continue à jeter de l'huile sur le feu . Ses 15 900 soldats déployés au sein de la KFOR sont une provocation à l’égard des Serbes. Elle exacerbe les nationalismes. L'affirmation de principes va de pair avec la définition des conditions dans lesquelles ils seront appliqués. L'exercice de la souveraineté du nouvel État Kosovar ne doit pas être troublé par des jeux internationaux aux objectifs d'une autre nature. Le Mouvement de la paix demande que l’Otan quitte immédiatement le Kosovo . Par ailleurs, depuis la création de l'ONU, l’indépendance du Kosovo est la première obtenue de cette façon. Ouvrant une véritable boite de Pandore, cela soulève l’inquiétude qu’en d’autres régions ne se multiplient les velléités sécessionnistes, au gré non du droit international mais du soutien des plus puissants. La récente réélection en Serbie d'un Président considéré comme modéré et la défaite d’une courte tête des nationalistes montrent une volonté du peuple serbe d’avancer vers une cohabitation sereine, notamment en ce qui concerne la fréquentation des lieux du Kosovo considérés par eux comme historiques. Dans les Balkans, l’Union Européenne a raté de nombreuses occasions pour innover en matière de résolution de conflits, notamment en s’inspirant des nombreuses propositions des Ong et des intellectuels de la région. Eulex, la plus grande mission européenne jamais réalisée, va commencer sans que les parties ne soient parvenues à un consensus et sans avoir obtenu de mandat des Nations Unies. Avant que la partition du Kosovo ne se concrétise en zone serbe et albanaise, que les tensions ne s’avivent, l'Union européenne doit créer une zone de paix régionale et renforcer la coopération économique voire des procédures d'adhésion aux pays qui le souhaitent, y compris la Serbie et le Kosovo. La France doit y mettre tout son poids en particulier lors de sa prochaine présidence de l'Union Européenne. Saint Ouen, le 5 Mars 2008 Déclaration du Mouvement de la Paix |
13 décembre 2007 |
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2 septembre 2007 |
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5 Mai 2007 |
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11 mars 2006 |
Slobodan Milosevic est mort dans les prisons du Tribunal Pénal International pour l’ex-Yougoslavie ce samedi 11 mars 2006. Avec la mort de Slobodan Milosevic ce samedi 11 mars 2006 dans les prisons du Tribunal Pénal International pour l’ex-Yougoslavie disparaît le dernier des 3 acteurs de l'éclatement de la Yougoslavie que furent Alia Izetbegovic, président de la Bosnie Herzégovine, Franjo Tudjman président de la Croatie et le président de la Yougoslavie devenue Serbie - Monténégro, seul chef d'état traduit devant le TPI. Mais son procès n’est pas encore terminé et il faudra bien le poursuivre, même à titre posthume, et également arrêter et juger les Mladic, Karadzic et autres criminels de guerre issus de l'ensemble de l'ex-Yougoslavie qui courent toujours, bénéficiant encore de protections. Ceci au nom du droit international et au regard des milliers de victimes dans tous les Balkans qui ont subi les guerres nationalistes de la décennie 1990 ainsi qu’un génocide en Bosnie Herzégovine. Pourtant, ces procès qui jugent de la responsabilité individuelle n'apporteront aucun éclairage sur le rôle et la responsabilité des pays de l'Union Européenne et des États-Unis, de la communauté internationale, dans l'extension des conflits dans les Balkans. L’année 2006 est à un tournant dans cette région du sud est européen. Le statut de Kosovo est en pleine discussion. Le Monténégro organise son référendum en mai 2006. Les deux entités de la Bosnie-Herzégovine doivent réviser leur constitution issue des accords de Dayton. Mais pour les populations civile il devient aussi urgent que les solidarités se développent pour le renforcement de sociétés fondées sur la démocratie, la justice, le développement durable, la coopération et les droits humains. Le 11 mars 2006 le Mouvement de la Paix
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23 janvier 2006 |
Communiqué de presse du Mouvement de la Paix FSM de Bamako Forum Social Mondial polycentrique de Bamako : l'Afrique entre dans le mouvement par la grande porte et se prononce pour une « mondialisation de la paix. » A l'issue de ce Forum 2006 , le bilan que font les 16 délégués du Mouvement de la paix est très positif. Tant du point de vue de la teneur des débats que de la participation et de l'organisation, ce FSM marquera le mouvement altermondialiste. De nombreuses convergences ont émergé des débats, reflétées par la Déclaration des mouvements sociaux, en particulier sur la question des conflits armés et de la construction de la paix dans les sociétés africaines et dans le monde. Convergences sur les analyses des causes des guerres et des violences, à la fois externes et internes, et convergences sur les réponses à donner. De nombreuses associations africaines ouvrent quotidiennement pour la paix dans les régions déchirées par des conflits ou en période d'après conflit. Des milliers de personnes en particulier des femmes mettent quotidiennement en action une culture de la paix dans des conditions particulièrement difficiles et avec un grand courage, en RDC, en Cote d'Ivoire, au Togo, au Cameroun, au Tchad, au Soudan, au Sahara occidental, etc. De ces nombreux échanges a émergé l'idée de renforcer nos liens et d'écrire ensemble le Traité de paix pour mettre fin à cinq siècles de domination et de pillage, qui ont meurtri et divisé les peuples de part et d'autre de la planète. Nous avons décidé de mettre à profit cette année pour échanger analyses, propositions et actions communes afin de présenter un document commun aux débats du prochain FSM à Nairobi en janvier 2007. D'ores et déjà, nous avons décidé de travailler ensemble pour : une coopération au service des peuples entre l'Europe et l'Afrique, la réduction des dépenses militaires au profit des biens sociaux*, l'arrêt du commerce des armes *, la fin de l'ingérence militaire des grandes puissances, en particulier de la France, la lutte contre la prolifération de toutes les armes, y compris les armes nucléaires. Nous demandons ensemble le respect du droit international et que l'Onu ait les moyens de le faire appliquer. Nous voulons mutualiser nos expériences pour mettre fin aux violences faites aux plus faibles en particulier aux femmes et aux enfants*, et pour encourager partout l'éducation à une culture de la paix. Les délégués remercient chaleureusement les centaines de bénévoles et l'organisation du FSM de Bamako pour la qualité et la chaleur de leur accueil et sont heureux d'ouvrir une nouvelle page de collaboration avec les mouvements africains. - 1% des dépenses militaires mondiales suffirait à donner accès à tous de l'eau potable. - Campagne mondiale pour le traité de contrôle du commerce des armes discuté à l'Onu en Juillet 2006. - Campagne « libérez les enfants soldats ». |
8 juillet 2005 |
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2 juin 2005 |
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8 mai 2005 |
8 mai 1945 / 8 mai 2005 : Se souvenir pour mieux construire l'avenir A l'occasion de la commémoration du 8 mai 1945, le Mouvement de la Paix s'incline devant la mémoire de toutes les victimes de la barbarie nazie et fasciste et tient à honorer le souvenir de tous ceux qui sont morts dans la résistance à cette barbarie, avec l'espoir au cour de participer par leurs actions à la création d'un monde plus juste, plus humain, plus démocratique. Le Mouvement de la Paix, appelle à revaloriser le rôle de tous ceux qui avant 1939, pendant la résistance et après la guerre ont lutté contre la montée du nazisme et du fascisme et ont permis par leurs luttes d'avant et d'après la guerre de construire des avancées sociales et démocratiques favorables à la Paix. En effet, le progrès social fondé sur la justice sociale, le respect des droits de chacun et de notre environnement commun est la pierre angulaire d'une société qui, soucieuse de l'avenir, cultive la paix. Le Mouvement de la paix tient en ce jour à s'incliner devant les souffrances des peuples colonisés qui non seulement n'ont pas vu leurs aspirations à la paix et la démocratie satisfaits mais ont souvent cruellement subi la barbarie colonisatrice (1945 à Sétif, Madagascar, Afrique). Il demande que les anciens combattants issus des ex-colonies puissent bénéficier du statut d'anciens combattants au même titre que les anciens combattants français. La loi inique du 23 février 2005 qui prétend que la colonisation a eu des effets favorables doit être abrogée. Elle constitue un obstacle à l'élaboration d'une mémoire commune et au développement des partenariats entre les peuples qu'appelle le développement mondialisé d'une culture de la paix. Le Mouvement de la Paix déclare sa volonté de développer tous les partenariats nationaux et internationaux utiles pour qu'histoire, mémoire et construction de la paix aujourd'hui se conjuguent harmonieusement. Le 8 mai 2005, le Mouvement de la Paix participera à la conférence de Postdam, « Pour une Europe de paix » avec des pacifistes de toute l'Europe, pour que plus jamais l'Europe ne soit le théâtre de guerres et qu'elle porte sur la scène internationale les valeurs de la Résistance : justice, liberté et paix. Saint-Ouen, le 4 mai 2005 |
5 mars 2005 |
Appel de Manchester : "Pour une Europe pour la paix" |
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3 mars 2005 |
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17 mars 2004 |
Déclaration du Mouvement de la Paix Mettre fin aux affrontements au Kosovo Les violents affrontements au Kosovo de ce 17 mars 2004 ont fait de nombreuses victimes. Ils sonnent comme des mises en garde sur les tensions qui résultent des conflits non résolus dans les Balkans et portent en eux l’exigence de tout mettre en œuvre pour éviter de nouvelles effusions de sang dans une région tellement meurtrie. La responsabilité internationale et le mandat de l’ONU est de protéger les populations civiles. Cela doit se concrétiser par des actions de médiation locale dont l’Union européenne pourrait être porteuse, ainsi que par en relance de l’activité économique pour un développement durable avec l’aide des différents organismes de l’ONU. L’insécurité économique et sociale, l’insécurité humaine, ne pourront que produire de nouveaux conflits plus ou moins graves. Les mesures de reconstruction ne suffisent pas. Elles doivent être associées à une relance de la vie démocratique et à une véritable sécurisation des populations. La marche forcée vers le libéralisme risque de laisser de côté la complexité des réalités et des cultures locales. C’est le mieux être de chacun et la participation de tous qui doivent en être le moteur du retour à une paix durable. Nombre d’acteur et d’actrices de la société civile des Balkans conduisent un magnifique effort pour la réconciliation et la prévention des violences. Il faut leur apporter tout le soutien dont ils ont besoin. Il devient également urgent de procéder à des mesures de désarmement sur la base du Programme de développement des Nations Unis (PNUD) et de l'organisation Small Arms Survey qui ont alerté sur l'accès généralisé aux armes légères et leur mauvaise utilisation au Kosovo. Plus que jamais, la responsabilité internationale est de trouver les moyens d’une négociation dans cette région de l’Europe du sud est afin d’en finir avec le statut inopérant de tutelle sur le Kosovo. Les ONG européennes se doivent d’appuyer les actions de celles des Balkans qui oeuvrent pour la paix au moment où les dernières élections donnent un avertissement quant aux glissements dangereux vers les extrémismes. Paris, le 17 mars 2004.
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1er janvier 2004 |
Commentaires du Mouvement de la paix à propos de la situation en Serbie et en Croatie : Balkans : Inquiétante poussée nationaliste Tomislav Nikolic, vice-président du Parti radical et ultra-nationaliste (de Seselj en procès à La Haye pour crimes de guerre), est arrivé en tête des législatives anticipées en Serbie sans toutefois remporter la majorité absolue. De leur côté, les partis démocratiques devront s’unir s’ils veulent garder le pouvoir. Mais la coalition représentant les minorités en Serbie " Ensemble pour la tolérance " ne pourra pas y participer, n’ayant pas franchi la barre des 5%. Ces résultats confirment les résultats des dernières élections présidentielles en Serbie, même si ces dernières ne sont toujours pas validées (taux de participation insuffisant). Cette montée des nationalistes radicaux en Serbie, comme en novembre en Croatie, prend sa source dans l’instrumentalisation des frustrations et l’appauvrissement généralisé. D'après les dernières données de l'Institut des statistiques, le salaire moyen en Serbie est de 169 euros. Quant aux retraités, ils survivent avec moins de 100 euros par mois. Alors que pour les jeunes la seule perspective d'avenir semble souvent être l'expatriation vers des pays occidentaux. La crise économique et politique se greffe sur une situation de vide législatif et institutionnel. La misère alimente le développement des mafias et une économie parallèle basée sur la circulation des drogues et des armes, sur des réseaux de prostitution et sur une violence souterraine visant à déstabiliser le pays en créant des conditions favorables à l'institutionnalisation du népotisme, du clientélisme et de toute autre forme de corruption. Dans cette situation de crise économique et politique, la marche forcée vers l’intégration européenne semble avoir joué le rôle de repoussoir pour nombre d’électeurs. La mise en place d’un marché commun avec l’harmonisation économique, en particulier au niveau bancaire, douanier et sur les tarifs commerciaux et agricoles et d’un fonctionnement centralisé des institutions entre la Serbie et le Monténégro est un préalable à l’intégration à l’Union européenne. C’est le mieux être de chacun et la participation de tous qui doivent en être le moteur . Comme l’a écrit le président de l'organisation syndicale indépendante Nezavisnost en Serbie : " La démocratie n'est pas affaire de discours, de gesticulations ou de bonne volonté. Elle ne se décide pas à coup de décrets. On ne peut la brader au nom d'idéaux nationalistes. Elle n'a pas pour fonction d'enrichir une élite, mais d'améliorer les conditions de vie du plus grand nombre. On ne peut mentir indéfiniment, car l'artifice est l'arme des dictatures. La force de la démocratie réside dans ses citoyens qui prennent conscience que c'est le meilleur système politique existant, un legs pour les générations à venir. " Cette inquiétante poussée des nationalistes nous appelle à soutenir le développement des organisations démocratiques sur le terrain, c’est un enjeu vital pour l’avenir de la région tant en matière de défense des droits humains qu’en terme de prévention des violences. Les institutions européennes peuvent et doivent prendre leurs responsabilités. Quant aux sociétés civiles européennes et à leurs organisations, elles doivent plus que jamais renforcer les solidarités avec les démocrates des Balkans Les ONG des Balkans comme celles du reste de l’Europe ont du chemin à faire ensemble pour construire une Europe de paix . Le Mouvement de la Paix
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Déclaration du 31 août 2003 |
Macédoine, Kosovo : dangers pour la paix et le développement des Balkans
Depuis quelques mois, le Mouvement de la Paix dénonce de nouvelles tensions dans les Balkans (Europe du sud-est). D’abord à la suite de l’assassinat du Premier ministre serbe, Zoran Djinzic (12 mars 2003), ensuite en Macédoine (juin 2003) et cet été au Kosovo. Il s’agit d’une situation de violences qui s’amplifient et dont les principales victimes sont des populations civiles. Au Kosovo, en août, ce sont des enfants qui ont été les victimes de tirs dans la région de Pec (avec deux morts et quatre blessés). C’est aussi un soldat de l’ONU qui a été tué. Alerté dès le 6 février dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni à nouveau en août à la demande de l’Union Serbie et Monténégro. Selon les autorités serbes, depuis la fin de la guerre en 1999 et en quatre ans le Kosovo et Metohija ont connu 6 013 attaques contre les Serbes provoquant la mort de 1 021 d’entre eux. Quant à l’ONU, un rapport indique que les Kosovars détiennent encore 460.000 armes. A travers ce document de 70 pages, le Programme de développement des Nations Unis (PNUD) et l'organisation Small Arms Survey basée à Genève estiment que l'accès généralisé aux armes légères et leur mauvaise utilisation constituent "un défi central" dans la diminution de l'insécurité au Kosovo. L’insécurité économique et sociétale, l’insécurité humaine ne pourront que produire de nouveaux conflits plus ou moins graves. Ce n’est pas la mise en place d'une mise sous tutelle internationale et l’intervention militaire de l’OTAN ou de l’Union européenne (21.000 soldats de l’OTAN au Kosovo, 380 soldats de 27 nationalités de l’UE en Macédoine depuis le 31 mars 2003) qui changeront les choses. L’Europe du sud-est a besoin de paix et de développement maîtrisés par leurs populations. C’est conjuguer ensemble paix, développement, justice et démocratie. Depuis quelques années, des associations alternatives et locales vont dans cette voie. C’est avoir une vision positive de la résolution des conflits domestiques à la résolution de conflits plus vastes. Mais ils ont besoin d’une solidarité internationale et d’échanges avec les autres ong. Depuis la délégation du Mouvement de la Paix dans les Balkans fin 2001, nous avons convenu qu’il fallait rester vigilant quant à la situation fragile dans cette partie de l’Europe et de renforcer nos liens avec les pacifistes de cette région. Nous proposons qu’ils soient associés pleinement au Forum Social Européen qui va se tenir en France du 12 au 15 novembre 2003 dans le cadre des échanges d’expériences et des initiatives communes pour une Europe, active pour la paix dans le monde.
Pour la direction du Mouvement de la Paix : Patrick Simon Fait le 31 août 2003 |
Déclaration du 14 mars 2003 |
Déclaration du Mouvement de la Paix suite à l’assassinat du Premier ministre serbe, Zoran Djindjic -14 mars 2003 Le Premier ministre serbe a été assassiné ce mercredi 12 mars 2003 par balles à Belgrade en début d’après-midi, devant le siège du gouvernement. Zoran Djindjic est mort peu après, dans un hôpital de la capitale. L’état d’urgence a été décrété dans tout le pays. Il s’agit du premier assassinat d’un chef d’Etat en exercice en Europe depuis la mort d’Olof Palme, Premier ministre suédois tué en 1986. En Bosnie-Herzégovine, quelques temps avant, le général Mehmed Alagic, un haut responsable militaire musulman accusé de crimes de guerre par le Tribunal pénal international (TPI) de La Haye pour l’ex-Yougoslavie, est mort à son domicile alors que Mladic et Karadjic resteraient introuvables et que les jeunes continuent de s’expatrier. Les Macédoniens qui avaient quitté les régions à majorité albanaise pendant la crise de 2001 craignent depuis quelques semaines que les incendies à répétition perpétrés récemment par des extrémistes albanais soient le début d’une campagne destinée à les empêcher de rentrer chez eux. Tous ces faits sont inquiétants. Et il faut réagir sans attendre de nouveaux conflits. Aujourd’hui, la mobilisation extraordinaire des différentes forces et opinions publiques mondiales unies en faveur du respect de la loi et de la recherche d’une résolution pacifique – basée sur la Charte des Nations Unies – de la crise en Irak, montrent le chemin de la construction d’un monde solidaire, d’un monde de justice, de démocratie et de Paix, opposé à la vieille culture de guerre, de force et de domination. C’est pourquoi tous ceux qui pensent qu’une solution politique et démocratique s’impose dans le règlement des conflits, doivent s’opposer à la guerre contre l’Irak qui ne fera qu’augmenter le risque d’une catastrophe à plus grande échelle. Avec raison, nous croyons que la guerre qui se prépare contre l’Irak, qu’elle se fasse sous ou sans le mandat de l’ONU, sera catastrophique pour les peuples irakiens et kurdes qui souffrent déjà de l’embargo et de la dictature sanguinaire de Saddam Hussein de même que pour tous les peuples du Moyen-Orient, en particulier le peuple palestinien, dont les droits nationaux doivent être reconnus. De la même façon, n’attendons pas une nouvelle guerre en Europe du sud-est. Pour tous les acteurs de démocratie et de paix, il s’agit là encore d’un enjeu majeur et d’un défi commun. Demandons à l’Union européenne de prendre toute disposition pour soutenir les forces de paix et les forces démocratiques en Serbie et Monténégro et dans tous les pays de la région. Nous rappelons également que l’Europe a le devoir d’aider cette construction, en accordant confiance et soutien tout particulièrement à la société civile et en s’opposant par tous les moyens contre les réseaux nationalistes et mafieux toujours actifs qui mettent tout en œuvre pour déstabiliser la région et rompre le processus de sa démocratisation. La construction de la culture de la paix est à ce prix.Pour le Mouvement de la Paix Déa Réty et Patrick Simon, Membres du bureau. |
Déclaration du 15 février 2002 |
Pour la Justice et la paix Déclaration du Mouvement de la Paix Milosevic est devant le Tribunal pénal international (TPIY) de La Haye pour les atrocités commises pendant les guerres de Croatie, Bosnie et du Kosovo. Un total de 66 chefs d'accusation, tous passibles de la réclusion à perpétuité, accusé de génocide, crimes contre l'humanité et de crimes de guerre. Son procès devrait durer environ deux ans. D'autres criminels de ces guerres des Balkans sont également en procès ou condamnés, qu'ils soient Serbes, Croates, voire Bosniaques. Il est important que justice se fasse pour toutes les victimes des nationalismes génocidaires et autres fanatismes mais seulement dans le cadre du droit et des institutions internationales. Pour une justice internationale qui contribue à la paix, il faudra organiser une juridiction qui ne soit plus exceptionnelle et qu’elle soit réellement proche de l'ONU. Cela signifie qu'il faut faire aboutir le projet de la Cour pénale internationale (CPI), dont le traité de création de juillet 1998 à Rome doit encore être ratifié par huit pays, soit 60 en tout, pour entrer en vigueur, et ce malgré l'opposition farouche des Etats-Unis. Le Sénat des USA avait adopté en octobre 2001 un projet de loi interdisant toute coopération avec la future CPI au prétexte que leurs citoyens ne seraient pas à l'abri de poursuites par cette juridiction. Comment s'étonner alors que d'autres veulent se soustraire également aux juridictions internationales, comme va tenter de le faire Milosevic ? Il faudra aussi créer les conditions permettant d'arrêter et juger les terroristes des réseaux tels qu'Al Kaïda. Concernant le passé et les crimes commis à Chabra et Chatilla, en Palestine, au Chili ou au Viêt-Nam, des solutions devront être trouvées pour que ces crimes ne demeurent pas impunis. De même il n'y aura pas de justice sans développer une conception nouvelle, globale de la sécurité humaine. Les mouvements pacifistes relèveront le défi lancé par Kofi Annan : " L'éradication de la pauvreté, la prévention des conflits et la promotion de la démocratie " qui seront les trois priorités de l'ONU pour le XXIe siècle. Fait à Paris, le 15 février 2002 Mouvement de la Paix - pour la commission Europe du sud-est) : Patrick Simon |
Déclaration du 5 février 2002 |
Bruxelles 31 janvier et 1er février 2002 Une conférence pour un réseau européen pour la paix et les droits humains A Bruxelles, au Parlement européen s’est tenue une conférence qui réunissait de nombreuses associations pacifistes, surtout anglo-saxonnes, mais aussi d’autres pays européens. On peut juste regretter l’absence de l’Europe centrale et orientale qui était peu représentée. Ainsi que les dates de cette conférence qui coïncidaient avec le forum de Porto Alegre 2. Mais ce fut un bon début pour commencer à réfléchir sur le lancement de partenariats entre les pacifistes du continent européen. Les objectifs affichés par l’initiateur de cette conférence, la Fondation Russel, étaient ambitieux :
Les débats autour de ces questions ont permis avant tout de prendre en compte l’action de nombreux mouvements de paix qui mènent, soit des actions en direction de leurs gouvernants et un travail de sensibilisation de l’opinion publique, soit des partenariats, plutôt sous la forme de réseaux horizontaux et sur des objectifs plus limités. Et de recenser des axes d’actions à venir, voire de trouver des convergences et des thèmes de campagnes en rapport aux enjeux de la période. De nombreuses associations de femmes, dans tous les pays, organisent souvent les premières des manifestations pour la paix, s’opposent au terrorisme de quelque nature qu’il soit, aux violences et aux bombardements. Il est nécessaire de réfléchir à la façon de les faire participer dès maintenant à toutes les réunions de maintien de la paix, aux négociations et processus de paix, aux commissions décidant des budgets militaires des Etats ; ce qui revient à faire appliquer des résolutions prises par l’ONU en octobre 2000, pour la prochaine décennie, pour la promotion de la culture de la paix et de la non-violence. Ainsi, un lien apparaît de plus en plus entre la lutte contre la globalisation des marchés et celle pour développer des alternatives pacifistes aux risques et atteintes à la sécurité humaine. La militarisation du monde accompagne les tentatives d’hégémonisme politique et économique (contrôle des ressources naturelles, de leur accès et de leur circulation, marchandisation des ressources humaines). De même est constaté un lien entre la militarisation, les groupes maffieux et terroristes et le commerce des d’armes orchestré par les pays les plus riches. Dans la recherche d’alternatives, se pose clairement l’enjeu d’une ONU et de ses organisations régionales qui soient rénovées démocratiquement et avec lesquelles la société civile doit pouvoir contribuer à la globalisation de la paix. Ni l’OTAN, ni une Europe militarisée sont efficaces pour répondre aux enjeux de sécurité, de justice et de paix dans le monde. Résoudre les sources de conflit et développer une éducation à la paix sont des pistes à développer pour sortir d’une spirale dangereuse pour l’humanité. Mais aussi, il apparaît déterminant que les mouvements pacifistes se fassent entendre, soit plus lisibles et visibles dans leurs actions et en mesure d’anticiper les situations. Ce qui reste en débat est comment faire vivre des convergences sur ces projets de mise en mouvement de la paix. Faut-il reproduire des organisations centralisées ou coordonnées qui sont restées bien silencieuses depuis le 11 septembre 2001 ou développer des réseaux et les faire travailler ensemble, d’une manière horizontale ? Rien n’est vraiment tranché mais une demande forte est de faire circuler les expériences, de rechercher des lieux d’échanges, y compris en utilisant les nouveaux moyens technologiques comme Internet et de mettre en œuvre des actions convergentes. Plusieurs initiatives ont été évoquées, comme celle de Saragosse (Espagne), les 23-24 mars prochain pendant le sommet des Ministres de la défense, la manifestation de Washington du 20 avril face à l’accélération de la course aux armements du Président Bush (son budget militaire augmentant de 15 %), la journée du 15 mai sur l’objection de conscience ou les initiatives communes des pacifistes israéliens et palestiniens. Patrick Simon Le 5 février 2002 |
Contribution du Mouvement de la Paix sur les Balkans 16 octobre 2001 |
Pour une paix
durable dans les
Balkans et dans l’ensemble de l’Europe Il
est plus que jamais nécessaire d’en tirer les vraies leçons : -
Les solutions militaires ne règlent durablement aucun problème. La
priorité absolue demeure la prévention et la résolution politique des
conflits d’aujourd’hui en Europe, comme en Afrique ou ailleurs. -
Pour prévenir les conflits, maintenir la paix ou la reconstruire, il
faut 100 % d’ONU ! La mise à l’écart de celle-ci au profit de l’OTAN
a été une erreur, recommencer demain avec la politique militaire de l’Union
Européenne en serait une nouvelle ! Donnons les moyens politiques à l’ONU
et, en Europe, à son organisation régionale, l’OSCE, de pouvoir être le maître
d’œuvre de la paix internationale ! Aujourd’hui,
la question centrale est de permettre aux peuples des Balkans de travailler à
la reconstruction économique, sociale et politique de leurs pays, dans des
frontières reconnues ; de permettre aux citoyens d’être vraiment partie
prenante des choix de développement et
de l’institution d’une société civile pluraliste et démocratique. Il y a
urgence ! Il
y va de l’avenir de tous les pays des Balkans que cette logique d’épuration
ethnique prenne fin et que d’autres logiques, fondées sur la reconstruction
du lien entre les communautés soient résolument engagées. Il
est grand temps que l’ONU et l’OSCE reprennent l’initiative et que les
sociétés civiles puissent apporter
vraiment leur contribution face à une grave crise qui dure depuis trop
longtemps dans cette région d’Europe. Paris, le 16 octobre 2001 |
MACÉDOINE : déclaration du 26 mars 2001 |
Pratiquement deux ans après les bombardements de l'OTAN sur la République Fédérale Yougoslave (R.F.Y), la situation dans le sud des Balkans, non seulement ne s'est pas stabilisée, mais s'est aggravée. Dans
le sud de la Serbie comme au nord de la Macédoine, les combats n'ont pas
vraiment cessé et aujourd'hui, ils
reprennent comme c'est le cas de la guérilla menée en macédoine, par les séparatistes
extrémistes Albanais. Des femmes, des enfants, des civils doivent fuir leurs
villages, les haines se creusent. En
refusant de déposer les armes comme l'a demandé le gouvernement macédonien,
soutenu par les deux partis albanais (DPA et PDP), l'U.C.K choisit la logique de
la guerre et alimente les craintes de ceux qui dans la région voient la
poursuite d'un projet de « grande Albanie ». Rappelons
que la délégation du Mouvement de la paix qui s'était rendu en Macédoine, en
juin 1999, avait à
son retour, fait part des inquiétudes d'une partie importante de la société
civile Macédonienne. La question que se posaient nos interlocuteurs il y a deux
ans, était la suivante : « Etant donné
le soutien que la communauté internationale vient d'apporter aux indépendantistes
albanais, comment ceux qui, en Macédoine, se retrouvent dans ce projet,
vont-ils réagir ?» De plus, les contrastes
entre les deux communautés nous avaient frappés : sur fond de crise économique
majeure, la population albanaise du Nord, semblait particulièrement souffrir du
chômage et du manque d'équipements. Enfin, au lendemain de la guerre ayant
opposé à leurs portes Slaves et Albanais, un vent de racisme
et de nationalisme soufflait. Depuis, au Kosovo, la
« paix ethnique », c'est-à-dire l'achèvement de la séparation des
kosovars d'origine non albanaise et des kosovars d'origine albanaise s'est
poursuivie, malgré la présence des soldats de la KFOR. Cette situation déplorable,
illustre malheureusement les faiblesses et les ambiguïtés des accords signés
au lendemain de la guerre entre l'OTAN et la République Fédérale de
Yougoslavie, dits « accords de Koumanovo ». La « paix ethnique »
au Kosovo conquise par les armes, prouve son incapacité à instaurer une paix
durable entre les communautés. Elle entérine une situation
de crise à l'image des accords de Dayton en Bosnie Herzégovine, qui
consacraient la séparation ethnique de fait. Il est plus que jamais nécessaire
d'en tirer les vraies leçons : -
Les solutions militaires ne règlent durablement
aucun problème. La priorité absolue demeure la prévention et la résolution
politique des conflits d'aujourd'hui en Europe, comme en Afrique
ou ailleurs. -
Pour prévenir les conflits, maintenir la
paix ou la reconstruire, il faut 100 % d'ONU ! La mise à l'écart de
celle-ci au profit de l'OTAN a été une faute, recommencer demain avec la
politique militaire de l'Union Européenne en serait une nouvelle ! Donnons
les moyens politiques à l'ONU et en Europe, à son organisation régionale :
l'OSCE, de pouvoir être le maître d'ouvre de la paix internationale ! Aujourd'hui, la question
centrale est de permettre aux peuples des Balkans de travailler à la
reconstruction économique, sociale et politique de leurs pays, dans des frontières
reconnues ; de permettre aux citoyens d'être vraiment partie prenante des
choix de développement et
de l'institution d'une société civile pluraliste et démocratique. Il y a
urgence. Il y va de l'avenir de tous
les pays des Balkans que cette logique d'épuration ethnique prenne fin et que
d'autres logiques, fondées sur la reconstruction du lien entre les communautés
soient résolument engagées. Il
est grand temps que l'ONU et l'OSCE reprennent l'initiative et que les sociétés
civiles puissent apporter
vraiment leur contribution face à une grave crise qui dure depuis trop
longtemps dans cette région d'Europe. C'est
pourquoi nous demandons aux gouvernements de l'Union Européenne d'agir : - pour la
condamnation sans faille de l'U.C.K et de toutes les idéologies nationalistes. - pour la
protection des populations sous l'égide de l'ONU, et la prise ne charge des
familles vivant dans les zones à risques, déjà tentées par l'exode ;
l'envoi de forces de médiation civile en nombre suffisant. - pour la
démilitarisation de la région et un embargo efficace sur toutes les ventes
d'armes. - pour la
reconstruction rapide des économies et des infrastructures régionales,
impliquant la société civile pluriethnique dans les choix de développement Pour
sa part, le Mouvement de la Paix travaille à une rencontre
des ONG d'Europe et des Balkans visant à présenter une alternative
commune entre les sociétés civiles des Balkans et celles du reste de l'Europe
face à un Pacte de stabilité pour l'Europe du sud est qui est plus soucieux de
la sécurisation des capitaux spéculatifs que de la sécurité des populations.
Paris, le
26 mars 2001 |
Déclaration du 6 OCTOBRE 2000 |
Nous partageons l’immense joie de nos amis pacifistes, féministes, anti-nationalistes de Belgrade et toute la Serbie qui ont chassé un des principaux responsables de la guerre civile, des massacres et des haines dans les république de l’ancienne Yougoslavie. La population serbe de la République Fédérale Yougoslave (RFY), a rejeté, après les élections, l’aventurisme comme les tentatives de confiscation du pouvoir par Milosevic et exigé le respect du vote des électeurs. C’est la démonstration que la population ne veut plus de la guerre, pas plus qu’elle n’a accepté la meurtrière intervention militaire de l’OTAN en 1999. Faut-il rappeler que sur 24 millions d'habitants de l'ex-Yougoslavie, 4,5 millions ont été touchés par les conflits ? Un million de personnes sont dispersées dans le monde, 2 millions sont déplacées à l'intérieur de l'ex-Yougoslavie. En décembre 1995, la Bosnie-Herzégovine avait un bilan de 250.000 morts, 200.000 blessés. M. Kostinica, présenté comme nationaliste "légaliste", a pu sur son nom faire campagne sur ce "ni, ni" très populaire qui a largement rassemblé les différents opposants au régime Milosevic, allant des courants libéraux qui appliqueront les directives du FMI, en passant par des nationalismes qui se disent plus modérés, jusqu’aux courants démocrates. Mais cette victoire de la population ne doit pas faire oublier les immenses besoins de paix durable et d’aide au développement et à la coopération entre les pays de cette région d’Europe. Des tensions persistent et les moyens ne sont pas mis en œuvre pour assurer la justice (face aux criminels de guerre notamment), la réconciliation et la reconstruction. Il faudra bien répondre maintenant aux exigences des populations et permettre à la société civile de prendre part à la reconstruction, à la réconciliation mais aussi à la justice face aux crimes de guerre (Milosevic sera-t-il ou non traduit devant le Tribunal Pénal International ?). Il serait incompréhensible qu’on ne puisse dégager les fonds nécessaires à une reconstruction économique et sociale de l’ensemble des Balkans, alors que des sommes énormes ont été dépensées dans des armements sophistiqués pendant les conflits. La mise en place du Pacte de stabilité pour l'Europe du sud-est donne quelques espoirs à la société civile des Balkans, du fait qu’on lui promet d’être associée aux réflexions concernant sa place dans l’avenir. Mais dans le même temps les ONG sont écartées des travaux concernant l'économie (table 2 du Pacte) et la sécurité (table 3 du Pacte). L'enjeu est de savoir s'il faut choisir entre " sécuriser les investissements " ou " sécuriser les populations ". Pour le Mouvement de la paix, nous développons l'idée avec nos partenaires que la société civile, les ONGs doivent participer aux trois négociations du Pacte de stabilité (société civile, économie, sécurité). Le moment est venu. Il apparaît clairement que les citoyens dans les Balkans relèvent des défis et veulent trouver des alternatives auxquelles nous sommes invités à contribuer avec l'ensemble de l'Europe qui n'en n'a pas encore fini avec les dérives populistes et fascisantes. C’est la raison pour laquelle le Mouvement de la paix invite la société civile européenne à s’associer à la préparation d’une Conférence des ONGs d’Europe et d’ex-Yougoslavie, d’ici la fin 2001 pour réaliser une plate-forme d’exigences et de recommandations auprès de l'Union européenne et de l'OSCE pour la paix, la sécurité et le développement durables en Europe du sud-est.
Fait le 6 octobre 2000
Pour le Mouvement de la Paix (France) Patrick Simon |
Appel du 20 juin 1999
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Déclaration du 15 MAI 1999 |
Appel européen de Paris Pour une paix juste et durable dans les Balkans
Les participant(e)s à la réunion internationale, tenue à Paris le 15 mai 1999, se sont fait l'écho de nombreux appels convergents qui, en Europe et aux U.S.A. notamment, se sont opposés à la fois à l'"épuration ethnique "au Kosovo et aux bombardements de l'O.T.A.N. contre la Yougoslavie. Les Etats qui ont lancé ou soutenu cette guerre non déclarée, menée en dehors de toute légalité internationale, ont prétendu qu'elle était morale et légitime puisqu'elle serait exclusivement justifiée par la défense des droits et des vies d'un peuple. Ils admettent que des "erreurs" ou des "dégâts collatéraux " ont été commis, mais il ne s'agirait que de " faux pas dans la bonne direction". Toute critique envers la guerre de l'O.T.A.N. reviendrait, nous a-t-on dit, à soutenir le régime de Slobodan Milosevic ou, au mieux, à refuser d'agir contre sa politique réactionnaire. Tout cela est faux. Quel est le bilan de plusieurs semaines de bombardement de l'O.T.A.N. ? Une tragédie ! Chaque jour qui passe, la guerre aggrave la situation des populations civiles et rend de plus en plus difficile la résolution des conflits nationaux au Kosovo et dans l'ensemble de l'espace balkanique. On ne peut tenir pour moraux et légitimes : - Une guerre qui fournit un prétexte à une terrible aggravation du sort du peuple kosovar qu'elle prétendait secourir et favorise son exode provoqué ; - Une guerre qui soude autour du régime répressif de Slobodan Milosevic la population yougoslave agressée et ainsi aveuglée sur les responsabilités de Belgrade dans le nettoyage ethnique des Kosovars ; - Une guerre qui renforce le régime, fragilise son opposition démocratique, y compris au Monténégro, et déstabilise la Macédoine ; - Des bombardements qui tuent des populations civiles, détruisent des infrastructures, des usines et des écoles. Cette guerre contredit en tous points ses buts affichés. Elle favorise un catastrophique engrenage, dont il faut sortir au plus tôt : entre, d'un côté, l'intensification des bombardements, poursuivis pour tenter de sauver la "crédibilité" de l'O.T.A.N. ; et de l'autre l'expulsion brutale et massive de populations, accompagnée d'un déchaînement de violences sans commune mesure avec la répression qui sévissait avant le déclenchement des bombardements. Il n'est pas vrai que tout avait été tenté et que les bombardements étaient une riposte efficace à la répression serbe et une réponse appropriée à la défense des vies et des droits des Kosovars. Rien n'a été fait pour maintenir et élargir la présence des observateurs de l'O.S.C.E. et pour impliquer les Etats voisins et les populations concernées dans la recherche de solutions. Les gouvernements occidentaux ont accéléré la désintégration yougoslave et ils n'ont jamais traité de façon systématique les questions nationales imbriquées de cette fédération. Ils ont entériné le dépeçage ethnique de la Bosnie-Herzégovine conjointement organisé à Belgrade et Zagreb. Et ils ont laissé s'enliser la question albanaise du Kosovo parce qu'ils préféraient ignorer l'expulsion des Serbes de la Krajina croate. A l'occasion des négociations de Rambouillet, ils ont opté pour le recours aux armées de l'O.T.A.N. au lieu de proposer une force d'interposition internationale, agissant sur mandat de l'O.N.U., alors qu'une telle proposition aurait pu être alors légitimement imposée face à un refus de Milocevic : cette force d'interposition aurait été beaucoup plus efficace pour protéger les populations que les bombes de l'O.T.A.N. Aujourd'hui, il faut exiger : - Le retour des populations albanaises sous protection internationale, placée sous la responsabilité de l'Assemblée Générale des Nations Unies, - Le retrait des forces serbes du Kosovo.
Et, pour atteindre ces objectifs, obtenir d'abord : - La cessation immédiate des bombardements. - La réouverture d'un processus de négociation sur ces bases, dans le cadre de l'O.N.U., non seulement n'implique aucune confiance envers Slobodan Milosevic, mais elle serait plus déstabilisatrice pour son pouvoir que les bombes qui n'ont depuis quelques semaines affecté que la population et l'opposition yougoslaves.
Une telle démarche doit reposer sur un principe et s'accompagner de moyens indispensables. Un principe : le respect du droit des peuples, et notamment du peuple kosovar albanais et serbe, à décider eux-mêmes de leur propre sort, dans le respect des droits des minorités. Des moyens: - Une aide économique aux Etats balkaniques, uniquement et strictement subordonnée au respect des droits individuels et collectifs ; - Une enquête sur les atrocités commises au Kosovo, conduite sous l'autorité du TPI ; Le respect du droit d'asile, selon les termes de la Convention de Genève, l'accueil de tous les réfugiés qui le souhaitent et des déserteurs yougoslaves et leur libre circulation dans tous les pays d'Europe. Nous exigeons enfin un débat public dans nos pays sur le bilan de l'O.T.A.N., sur le rôle qu'elle s'attribue désormais et sur les perspectives de la sécurité en Europe. Celle-ci ne saurait reposer, à nos yeux, sur une logique de guerre ou d'augmentation des dépenses d'armements, destinée à mener une politique de grande puissance, mais avant tout sur une politique de développement et d'éradication de la misère sociale et de réalisation des droits universels des peuples et des êtres humains, hommes et femmes. Nous poursuivrons quant à nous : L'action de solidarité avec les oppositions démocratiques politiques, syndicales, associatives, féministes qui résistent aux pouvoirs réactionnaires ; L'action de solidarité avec les populations expulsées, en défense de leur droit d'asile comme de leur droit au retour et à l'autodétermination.
A Paris le 15 mai 1999 Les signataires suivants décident : - De se coordonner de façon durable pour la réalisation de ces objectifs ; de mener en commun sur ces bases un travail de réflexion et de se réunir à nouveau en juin ou septembre dans une capitale européenne. - De faire signer cet appel et de le soumettre aux candidat(e)s aux Elections européennes. Premiers signataires : Allemagne: Joachim Bischoff (économiste, revue Socialisme, de l'appel des 10000 syndicalistes), Franzisca Brantner (des jeunes Verts), André Brie (politologue), Birgirt Daiber (ancienne députée européenne), Richard Detj (économiste), Wolfgang Gehrcke (député), Frigga Haug (iniversitaire), Wolgang Fritz Haug (philosophe), Harald Neubert, Alex Neumann (sociologue), Fanny-Michaela Reisin, Jakob Schäffer, Horst Schmitthenner (syndicaliste IGMetall), Johannes Strasser, Secrétaire général du Pen-Center (association des écrivains), Dr Peter Strutynski (universitaire, du Conseil pour la paix), Willy van Ooyen (pédagogue, du mouvement Ostermarschbewegung / Les marches de Pâques), Joachim Wilke (philosophe) Frieda Otto Wolf (députée européen), Christian Zeller (géographe) Autriche: Wilfried Graf ( de l'"Atelier pour la paix") Belgique: Mateo Alaluf (sociologue), Nicolas BARDOS-FELTORONYI (professeur à l'Université Catholique de Louvain), Marie-Noël Beauchêne (chercheuse à l'ULB), Valter Cortese (chercheur à l'ULB), Olivier CORTEN (professeur à l'Université Libre de Bruxelles (ULB)., Eric David, Barbara Delcourt (chercheuse à l'ULB), Mejed Hamzaoui (chercheur à l'ULB), Roland Lew (Professeur à l'Université Libre de Bruxelles), Roger Noël (Alternative Libertaire), Nouria Ouali (chercheuse à l'ULB),, Ilya Prigogine (physicien, prix Nobel), Isabelle Stengers (philosophe), Marcelle Stroobants, Marie-Noël Beauchêne, Thierry Tanghe, Adinda Vanheerswynghels (chercheuse à l'ULB), François Vercammen (de la revue Inprecor) Bolivie : Raquel Guttierez, professeur université de La Paz, Hugo Jose Suarez, professeur université de La Paz Danemark: Soren Sondergaard Espagne: Arnal Ballester (Ayuda Obrera), Jaimé Ballesteros, Francisco Fernandez Buey, Christine Monge (politologue), Manuel Vazquez Montalban (écrivain), Roberto Montoya (correspondant de "El Mundo" à Paris), José-Luis Ordóñez (Coordinador del Área Federal de Ecología y Medio Ambiente de Izquierda Unida), Jaime Pastor (universitaire), Cristina Peretti (philosophe), Albert Recio (économiste), José María Ripalda (philosophe), Ramón Sáez (membre du Conseil Général du Pouvoir Judiciaire), Juan Serraller (président de l'Association pour les droits humains en Espagne), Pilar Soto (prof. univ. de psychologie), Carlos Taibo, Julia Varela (sociologue), Fernando Alvarez Uría (sociologue), Asceu Uriarte, Grande-Bretagne: Sebastian Budgen (de la New Left Review), Dr Xenia Chryssochoou (psycho-sociologue), Ken Coates (député européen), Ken Loach (cinéaste), Daniel Singer (journaliste), Grèce: Sia Anagnostopoulou, Lisa Benou , Angelos Elephantis , Makis Kavouriaris, Nicos Theotokas (de la revue Politis) Italie: Salvatore Cannavo (de la rédaction de Liberazione), Giuseppe Chiarante (sénateur), Rossana Rossanda (du quotidien Il Manifesto), Fausto Bertinotti (parlementaire européen), Luigii Vinci, Angela Bellei(de l'Association Italie-Kurdistan),, Roberto Musdacchio, Roberto Masacchio, Fausto Sorini, Giuseppe Di Lello, Gigi Malabarba (syndicaliste), Luisa Morgantini, Felice Di Maro, Monica Borghini (enseignate), Fabrizio Torresi (Architecte), Danielle Ambrosino, Uugo Azzena, Maria Balzola, Isabella Baratto, Giancula, Siega Battei(assoc.SMAPPMONDO), Riccardo Bellofiore, Pietro Fabbri, Alberto Gajano, Massi Gaudenzio, Gianluca Grassi, Guido Ortona, Giorgio Parisi, Anna Maria Pinna, Antonio Prete, Andrea Vindigni Vinci (Parlementaire européen), Di Lello (ancien magistrat), Morgantini (de l’Association pour la Paix) Macédoine: Zoran Gapic, secrétaire général du Comité National Olympique de Macédoine Pays -Bas: Gabriel KOLKO, Joyce KOLKO, Robert Went (économiste) Portugal: Fransisco Louca, professeur d'université, Fernando Rosas (professeur d'université), Miguel Portas (tête de liste aux élections européennes). République tchèque: Anna Sabatova, (ex porte-parole de la Charte 77) Russie: Boris Kagarlitsky Suède: Anders Fogelström Suisse: Joef Zisyadis (député de LaU.S.A.nne), Franco Cavalli (Professeur d'oncologie, parlementaire), Giorgio Canonica (député) Franz Schultheis (professeur de sociologie, Neuchâtel), Paolo Gilardi (membre du GSsA, syndicaliste), Marie Claire Caloz-Tschopp (universitaire) U.S.A.: James Cohen (universitaire), Noam Chomsky, Christopher Phelps (Monthly Review Press), Rick Fantasia (sociologue), JAMES E. VANN, Loïc WACQUANT, Rick Fantasia (Professeur de sociologie), Barrie Thorne (professeur de Sociologie), Jose Anazagasty-Rodriguez, Dalia Abdel-Hady, France : Patrick Alexanian, Samir Amin,Nils Andersson, Michèle Ansidei (CNRS),Mouloud Aounit (du MRAP)- Olivier Azam, Nicolas Bell (du Forum civique européen), Nadia Benhelal (syndicaliste étudiante), Daniel Bensaïd (philosophe), Denis Berger (universitaire), Alain Bertho (sociologue), Joël Biard (philosophe), Jacques Bidet (philosophe), Alexandre Bilous , Olivier Blondeau, François Bon (écrivain), Yves Bonin , Denise Bourderon, Roger Bourderon (historien), Pierre Bourdieu (sociologue), Philippe Boursier, Noelle Burgi-Golub, Christiane Cabanès, Jean Lois Cabanès, Antoine Casanova (universitaire), Philippe Chailan , Jean-Christophe Chaumeron (syndicaliste), Paul Chemetov (architecte), Alain Chenu (professeur de sociologie), Patrice Cohen-Séat (d’Espaces Marx), Sonia Combe (historien), Marie-Agnès Combesque (journaliste), Cecile Couharde, Annick Coupé (syndicaliste), Thomas Coutrot (économiste), Georges Da Costa, Didier Daeninkx (écrivain), Annick Davisse, Suzanne De Brunhoff (économiste), Marianne Debouzy , Robert Deleuse, Arielle Denis (du Mouvement de la Paix), Bernard Devert (syndicaliste), Françoise Diehlmann, Zorka Domic, Bernard Doray (psychiatre)- Bruno Drewski , Denis Drigeard- Desgarnier- Daniel Durand (du Mouvement de la Paix)- Yves Durrieu, Julien Duval (sociologue)- Danielle Espagnola, Frédéric Fajardie (écrivain)- Anne-Marie Ferrenq, Robin Foot, Sandrine Garcia (sociologue), Concepcion de la Garza, Christophe Gaubert (sociologue)- Jean-Paul Gaudillère (chercheur INSERM), Elisabeth Gauthier, Olivier Gebuhrer, Frédérick Genevée (historien)- Claude Gindin (historien, des Cahiers d’Histoire), Jérôme Gleizes (économiste), Anne-Marie Groscolas, Serge Guichard, Jean Guiloineau (écrivain traducteur), Janette Habel, Florence Haguenauer (journaliste),Gisèle Halimi, Michel Husson (économiste), Pierre Josse, Vincent Julien, Marcel-Francis Kahn, Isabelle Kalinowski, Richard Lagache (éditeur), Claude Lainé, Liliane Lainé (militante associative), Bernard Langlois (journaliste), Michel Lanson, Ariane Lantz, Pierre Lantz (sociologue), Pierre Lartigue (écrivain), Claude Lazalé Bérard (universitaire), Francette Lazar , Claire Le Strat (de la Fondation Copernic), Jacques Le Dauphin , Frédéric Lebaron (sociologue,Raisons d'agir) Hervé Lecrosnier, Catherine Lévy (sociologue), Jean Lojkine (sociologue), Isabelle Lorand (chirurgienne), Michael Löwy (sociologue), Jean Magniadas (économiste), Henri Malberg, Henri Maler (philosophe), Dominique Marchetti (sociologue), Roger Martelli (historien), Roger Martin, Sylvie Mayer , Anne Mazauric, Claude Mazauric (historien), Jean-Philipppe Milezy, Jean-Paul Monferran (journaliste), Raphael Monticelli , Joe Nordmann (avocat), Dragan Pavlovic, Willy Pelletier (politiste), Jean-René Pendaries , Louis Pinto (sociologue)- Claude F. Poliak , Franck Poupeau (sociologue), Yvon Quiniou (philosophe), Maurice Rabache, Christophe Ramaux (économiste)- Jane Renoux (journaliste), Michèle Riot-Sarcey (historienne), Jean-Yves Rochex (sociologue), Alain Roux (sinologue), Simone Roux (universitaire), Jean Sagne, François Salvaing (écrivain), Hocine Sam, Catherine Samary (économiste), Elie Sanbar, Anick Sicart, Denis Sieffert (journaliste), Patrick Silberstein (éditeur), Patrick Simon (Mouvement de la Paix), Jeanne Singer, Yves Sintomer (universitaire), Arnaud Spire (philosophe), Gilles de Staal (journaliste), Valère Staracelski, Maya Surduts (militante féministe), Pierre Tabusse , Jacques Texier (philosophe), Marie-Noëlle Thibaut (universitaire), Rolande Trempé (historienne), Catherine Tricot (architecte), Juliette Tricot (étudiante), Raphael Vahé, Eleni Varikas (universitaire),Patrick Vassalo (syndicaliste), Claude Vatican, Gilberte Vatican, Pierre Vidal-Naquet (historien), Jean-Marie Vincent, Raphaël Weil, Serge Wolikow (historien), Marie-Laure Woytt (infirmière) Parmi les responsables politiques et les élu(e)s qui ont souscrit à l’appel en France : Francine Bavay (vice présidente Conseil Régional Ile De France), Martine Billard (Conseillère Régionale Ile de France), Patrick Braouezec (député maire), André Gérin (député-maire),Aline Pailler (députée européenne), Francis Wurtz (député européen). |
Déclaration du 24 AVRIL 1999 |
SORTIR DE L’IMPASSE DE LA GUERRE : IL Y A URGENCE ! PETITION NATIONALE (Appel des Cent pour la Paix, 17/19 place de l’Argonne 75019 PARIS - 01 42 09 23 78 // Enseignants pour la Paix, 129 Av Général Leclerc 91120 PALAISEAU - 01 40 63 29 00 // Ligue internationale de femmes pour la Paix et la Liberté, 25 rue Victor Masse 75009 PARIS - 01 48 78 39 85 // Mouvement de la Paix, 139 bd Victor Hugo 93400 ST-OUEN 01 40 12 09 12 // Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, 43 bd Magenta 75010 PARIS - 01 53 38 99 99) La guerre en Yougoslavie dure depuis déjà un mois. Rien n’est réglé, tout est aggravé. Le sort des réfugiés a empiré, les destructions de bâtiments militaires et civils se poursuivent, l’épuration ethnique n’est en rien stoppée, au contraire. Il est urgent de sortir de l’impasse de la guerre en engageant immédiatement des négociations pour une solution politique, seule issue possible. Les organisations pour la paix (Appel des Cent pour la Paix, Enseignants pour la Paix, Ligue internationale de femmes pour la Paix et la Liberté, Mouvement de la Paix, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples) - se sont adressées au Président de la République en ce sens, - proposent de soutenir partout en France dans les jours à venir le texte suivant (signé par plus de 20 organisations françaises) : "Plus que jamais, nous voulons : - l'arrêt des bombardements de l'0.T.A.N et de toutes les opérations de guerre ; l'arrêt de la purification ethnique menée par le gouvernement de Milosevic, - le renforcement de la solidarité avec les populations civiles, réfugiées ou sinistrées, le soutien aux forces démocratiques, pacifistes et anti-nationalistes de la région. Il faut une réunion d'urgence de l'O.N.U. pour décider * l'arrêt des opérations militaires, paramilitaires ou policières serbes et des bombardements de l'O.T.A.N., * des négociations immédiates pour une issue politique, le respect des droits des peuples du Kosovo et de la région à déterminer les conditions de leur vie commune future pour construire une paix durable, la mise en place d'une force multinationale, indépendante de l'O.T.A.N. pour garantir la paix." |
Déclaration du 26 FEVRIER 1999 |
A propos du Kosovo et du Kurdistan Sur le continent européen, des populations continuent de souffrir de la guerre, de la non-reconnaissance de leurs droits. C'est vrai notamment pour les populations kosovars et kurdes.
Concernant la question kurde, la pression de l'opinion publique internationale doit obtenir du gouvernement turc le respect des droits de l'homme et des lois internationales, en particulier lors de la détention et du procès du dirigeant du P.K.K, M. Ocalan. Une conférence internationale pourrait permettre une solution politique négociée permettant la coexistence pacifique des différents peuples de la région en Turquie, Irak et Iran.
Une paix durable en Europe et dans le monde ne se construira pas avec le renforcement de l'O.T.A.N. ou la militarisation de l'Union européenne. Plus largement, rappelons " qu'on ne peut payer en même temps le prix de la guerre et celui de la paix ". Consacrons plus de moyens financiers et humains aux coopérations pacifiques et au co-développement dans toute l'Europe, de l'Ouest à l'Est, dans les relations avec les pays du Sud. Là sont les vraies bases d'une sécurité collective partagée, et non dans le gaspillage de ressources dans de nouveaux armements sophistiqués, nucléaires ou conventionnels, ou dans des recherches militaires qui dévoient l'esprit des traités internationaux. Le Mouvement de la Paix appelle les citoyens à venir exprimer ces exigences publiquement lors de l'Euro-rassemblement pour une "Europe de désarmement, de paix et de solidarité" à Strasbourg, le dimanche 4 avril, organisé par les pacifistes allemands et français, et soutenu par de nombreux mouvements de paix européens.
Daniel Durand Secrétaire national |