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Chronologie 

Avant le XVe siècle XVe au XIXe  siècle 1900 à 1918 1919 à 1946
1947 à 1990 1991 à 2000 XXIe siècle

Mise à jour : 8 septembre 2008

VIe siècle

Des migrations slaves peuplent les territoires au sud du Danube où vivaient les Illyriens et les ancêtres romanisés des Roumains et encore sous contrôle byzantin.

VIIe –IXe siècle

602 : Effondrement de la frontière byzantine. Les Slaves pénètrent massivement les Balkans. Seuls résistent les isolats grecs et albanais. Les Vlachs semi-nomades sont les héritiers des populations autochtones latinophones de la région. Les migrations de l’ouest vont former les Croates et subissent l’influence romaine et catholique, ceux de l’est qui deviendront les Serbes subissent l’influence byzantine et orthodoxe.

IXe-Xe siècle

 

Constitution d’un royaume de Serbie qui va durer jusqu’au début du XIVe siècle. Tomislave crée un royaume croate. Insurrection de Samuel en Macédoine qui se proclamera empereur. Son État inclut les territoires de la fin du XXe siècle de la Macédoine, Bulgarie, Albanie et Serbie.

XIe siècle

En 1098, la Croatie fait partie du royaume de Hongrie et entrera dans l’empire des Habsbourg, sous autorité hongroise jusqu’en 1918.

1389

Bataille du Kosovo. La Serbie perd son indépendance et va subir la domination turque jusqu’au XIXe siècle.

XVe –XVIIIe siècle

1463 : les Turcs envahissent le royaume de Bosnie. Conversion d’une partie des Slaves de Bosnie à l’Islam.

1699 : Paix de Karlovatz (Sremki Karloci) entre l’Autriche et les Ottomans qui renoncent à presque toutes leurs possessions au nord du Danube et de la Save.

1521-1881

Une partie de la Croatie peuplée de Serbes ayant fui l’empire ottoman pour le combattre est administrée directement par Vienne (Autriche), avec un statut spécial qui respecte leur religion et leurs coutumes.

1529 : échec des Turcs sous les murs de Vienne. A partir de ce moment-là ils vont perdre peu à peu du terrain sous la pression des Habsbourg d’Autriche.

1804

Début d’une révolte serbe qui sera écrasée par les Turcs en 1813.

1815

Le Monténégro est une principauté indépendante alors que la Serbie acquiert progressivement un statut d'autonomie, bien que restant sous la domination ottomane jusqu'en 1878.

1830 et suivantes

Essor du mouvement illyrien sous l’impulsion d’intellectuels Croates qui élaborent une perspective d’union entre les peuples slaves du sud.

1850

Rencontre à Vienne de philosophes et de linguistes serbes et croates qui jettent les bases d’une langue commune unifié : le serbo-croate.

 

1878

Le congrès de Berlin reconnaît en 1878 l'indépendance totale de la Serbie et du Monténégro. L'empire ottoman abandonne la Bosnie-Herzégovine et le sandjak de Novi-Pazar à l'Autriche-Hongrie.

1908

L'Autriche-Hongrie annexe la Bosnie-Herzégovine et rend aux Turcs le sandjak de Novi-Pazar.

1913

Après les guerres balkaniques de 1912-1913 s'achève le démantèlement de l'Europe ottomane, à l'exception de la Trace orientale. La Serbie s'agrandit d'une partie de la Macédoine et d'une partie du sandjak de Novi-Pazar qu'elle partage avec le Monténégro.

1918

Le démembrement de l'empire austro-hongrois entraîne la création de nouveaux états dont le royaume des Serbes, des Slovènes et des Croates (qui comprend les deux royaumes de Serbie et du Monténégro, ainsi que des possessions de l'ex-Empire austro-hongrois : Croatie, Bosnie-Herzégovine, Slovénie et Dalmatie).

 

1929

Alexandre 1er transforme le royaume en un état centralisé qui prend officiellement le nom de "Yougoslavie".

1942

Durant la Seconde Guerre mondiale, la Yougoslavie est occupée puis démembrée par l'Allemagne qui crée trois états (serbe, croate et monténégrin, le reste étant partagé avec ses alliés).

1946

La Yougoslavie devient une fédération comprenant six Républiques et deux régions autonomes (Kosovo et Vojvodine).

1947

L'Istrie et l'enclave de Zara deviennent yougoslaves.

1974

Nouvelle constitution : Confédération de la Yougoslavie. Tito augmente l'autonomie des deux régions. Le Kovovo, province  autonome de Serbie, est représentée dans les instances fédérales avec un droit de veto contre toute décision serbe.

1980

4 mai. Mort du maréchal Josip Broz Tito. La République populaire fédérative de Yougoslavie est gouvernée par une présidence collégiale, assurée, à tour de rôle et pendant un an, par les représentants de chacune des six républiques et des deux provinces autonomes (Voïvodine et Kosovo).

 

1981

Printemps. Des dizaines de milliers d'Albanais du Kosovo réclament le statut de République. Répression sanglante serbe.

1985

L'assemblée de l'Académie serbe des sciences et des arts (SANU) décide de rédiger un mémorandum qui va servir de base au nationalisme ethnique serbe qui sera publié le 24 octobre 1986.

 

1987

23 et 24 Septembre. Milosevic accède à la tête de la Ligue des Communistes en Serbie et s'empare des thèmes nationalistes.

1988

Meeting de masse en Serbie contre le "génocide des Serbes au Kosovo". Destitution de dirigeants albanais.

 

1989

10 janvier :Milosevic renverse les dirigeants communistes monténégrin et instaure une direction qui lui sera loyale.

14 février : Des mineurs de Trepca au Kosovo se mettent en grève et demande le respect de la constitution de 1974 qui accordait une autonomie à la province.

1er mars : Belgrade proclame l'état d'exception et envoie l'armée au Kosovo, suite à une grève générale et aux violents affrontements.

28 mars : une réforme de la Constitution serbe limite le statut d'autonomie du Kosovo et de la Vojvodine.

17 juin : Tudman crée et dirige le HDZ en Croatie (la Communauté Démocrate Croate).

27 septembre : La Slovénie adopte des amendements constitutionnels pour donner la primauté aux lois républicaines sur les lois fédérales.

6 décembre : Milosevic est élu par l'Assemblée à la Présidence de la Serbie, confirmé par une élection au suffrage universel le 9 décembre 1990.

Milosevic est élu président de Serbie.

1990

20 - 22 Janvier : Au XIVème congrès de la Ligue des communistes yougoslaves, les délégations slovène et croate quitte la ligue.

Avril à décembre : Premières élections libres dans les six Républiques et victoire des partis d'opposition en Croatie et en Slovénie.

26 juin : L'Assemblée de Serbie suspend le gouvernement et le parlement du Kosovo.

2 juillet : Les députés albanais du Kosovo proclameront leur sécession mais seront révoqués le 5 juillet par l'Assemblée serbe.

1991

28 février : Les Serbes de Krajina proclament la sécession d'avec la Croatie après que le Parlement croate a proposé la "dissociation" de la Fédération en états souverains.

25 juin : La Slovénie et la Croatie déclarent leur indépendance. L'armée fédérale pénètre la Slovénie le 27 juin. L'accord de Brioni met fin aux combats en échange d'un report de trois mois des indépendances croate et slovène.

Août à décembre : guerre en Croatie. Chute de Vukovar  (18 novembre) après trois mois de siège par les forces serbes. Proclamation d'une république serbe de Krajina, d'où les Croates sont expulsés.

Septembre : Conférence permanente sur l'ex-Yougoslavie co-présidée par Cyrus Vance et Lord Owen.

8 septembre : Référendum ratifiant l'indépendance de la République de Macédoine.

26 septembre : Référendum clandestin entérinant la proclamation d'une "République du Kosovo".

Le Conseil de sécurité de l'ONU décrète l'embargo sur les armes en direction de l'ex-Yougoslavie (résolution 713).

15 octobre. La Bosnie-Herzégovine proclame son indépendance.

21 novembre : La Macédoine se déclare indépendante.

15 décembre : Le Conseil de sécurité de l'ONU crée un "comité des sanctions" afin de veiller au respect de l'embargo sur les armes.

23 décembre : L'Allemagne fédérale reconnaît unilatéralement la Croatie et la Slovénie.

1992

12 janvier : La Communauté européenne reconnaît l'indépendance de la Slovénie et de la Croatie.

21 février : Le Conseil de Sécurité de l'ONU crée une force de 14 000 "casques bleus", la Force de protection des Nations Unies (Forpronu) qui se déploiera en Croatie dominée par les Serbes et en Bosnie-Herzégovine.

29 février : Un référendum sur l'indépendance de la Bosnie-Herzégovine par 62,8 % des voix.

3 mars : déclaration d'indépendance de la Bosnie Herzégovine.

6 Avril : La Communauté européenne reconnaît l'indépendance de la Bosnie-Herzégovine. Début de l'encerclement de Sarajevo par les Serbes bosniaques et la guerre commence. Trois mois plus tard, ils contrôlent 70% du territoire bosniaque.

7 avril : Les USA reconnaissent la Slovénie, la Croatie et la Bosnie.

15 et 30 mai : Le Conseil de sécurité impose un triple embargo (commercial, pétrolier et aérien) à la Serbie et au Monténégro. Il exige par ailleurs l'arrêt des combats en Bosnie-Herzégovine et le retrait des troupes serbes et croates.

15 mai : Le Conseil de sécurité de l'ONU adopte la Résolution 752 qui prévoit la possibilité de déployer des "casques bleus" de la Forpronu en Bosnie-Herzégovine. Son quartier général sera désormais réparti entre Zagreb et Belgrade.

22 mai : La Bosnie, la Croatie et la Slovénie sont admises à l'ONU, dont la République fédérative yougoslave (RFY) sera exclue le 22 septembre.

24 mai : Élection, déclarée illégale par la Serbie, de Ibrahim Rugova à la présidence du Kosovo.

15 juin : l'idéologue du nationalisme grand serbe, Dobrica Cosic est élu président de la RFY.

 

1993

2 janvier : Cyrus Vance et Lord Owen, co-présidents de la Conférence permanente sur l'ex-Yougoslavie, créée en septembre 1991, présentent un plan de découpage de la Bosnie-Herzégovine en dix provinces et de démilitarisation de Sarajevo. Accepté par les Croates bosniaques, ce projet est rejeté par les Serbes et les Musulmans. Guerre entre Croates et Musulmans.

8 avril : Entrée de la Macédoine à l'ONU sous le nom de Ancienne République Yougoslave de Macédoine (ARYM).

6 mai : Le Conseil de sécurité crée six "zones de sécurité" : Sarajevo, Bihac, Tuzla, Zepa, Srebrenica et Gorazde, protégées par des "casques bleus".

25 mai : Le Conseil de sécurité de l'ONU crée le Tribunal Pénal International pour juger les responsables de violations graves du droit international humanitaire commises sur le territoire de l'ex-Yougoslavie depuis 1991.

4 août : L'OTAN appuie les forces de l'ONU par des frappes aériennes pour protéger les enclaves.

17 novembre : inauguration du TPIY (Tribunal Pénal International pour l'ex-Yougoslavie) à La Haye.

1994

9 février : Après la chute d'un obus de mortier, le 5, sur le marché de Sarajevo (68 morts et 200 blessés), l'OTAN enjoint aux Serbes de retirer leurs armes lourdes à 20 km de Sarajevo sous peine de bombardements aériens.

Entre février et mars, tournant de la guerre avec l'intervention directe de l'OTAN qui détruit quatre avions de l'ARSK (Armée de la République serbe de Krajina "Armija Republike Srpske Krajine").

1er mars : A Washington, Croates et Musulmans conviennent de constituer une Fédération croato-musulmane en Bosnie-Herzégovine, tandis que les Serbes poursuivent l'épuration ethnique au nord du pays.

5 juillet : Le Groupe de contact (États-Unis, Russie, Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni) propose un nouveau plan attribuant 51 % du territoire aux Croates et Musulmans, et 49 % aux Serbes bosniaques, qui refusent, malgré les injonctions de Belgrade, qui rompt avec eux et met en place un embargo le 4 août.

Septembre : Suite à des "signes de bonne foi" des autorités de Belgrade, l'embargo contre la RFY est diminué par la levée des sanctions sur la culture, le sport et le trafic aérien civil.

12 novembre : Les USA n'appliquent plus l'embargo sur les armes à destination des Musulmans bosniaques.

1995

13 février : première accusation de génocide, par le tribunal pour l'ex-Yougoslavie de La Haye, contre 21 Serbes responsables d'exactions dans le camp d'Omarska.

Avril : La ville de Gorazde est prise par les Serbes de Bosnie.

1er et 2 mai : l'armée croate libère le reste de la Slavonie occidentale.

25 mai : les Serbes bosniaques bombardent Tuzla : 71 morts, 150 blessés à la sortie des écoles.

Mai - juin : la France propose de créer une Force de réaction rapide (FRR) pour appuyer la FORPRONU en Bosnie Herzégovine et qui se déploiera en juillet.

16 juin : Après la prise d'otages de "casques bleus" par les Serbes de Bosnie, le Conseil de sécurité de l'ONU crée la Force multinationale de réaction rapide (FRR) pour appuyer la Forpronu.

Juillet : Nouvelles offensives serbes contres les "zones de sécurité". Après Gorazde, prise en avril, tombent Srebrenica (7.000 morts) et Zepa.

22 juillet : L'Organisation de la Conférence islamique décide que ses membres ne doivent plus respecter l'embargo sur les armes à destination des Musulmans bosniaques.

Août : L'armée croate reconquiert l'ensemble de la Krajina, tandis que les forces bosniaque brisent le blocus autour de l'enclave de Bihac. Après un ultime affrontement avec la FRR à Sarajevo, les Serbes de Bosnie finissent par se rallier aux "propositions réalistes" de Milosevic.

28 août : une bombe sur le marché de Sarajevo fait 41 morts.

30 août : L'OTAN lance l'opération "Forces délibérés" qui finira le 14 septembre.

23 septembre 1995, Ibrahim Rugova au Kosovo lance un appel aux occidentaux pour que la situation du Kosovo soit prise en compte dans les négociations de Dayton.

1er novembre : Début de la conférence de Dayton

21 novembre : Soumis à un ultimatum américain, les présidents serbe, croate et bosniaque signent l'Accord de Dayton   qui comprend : le maintien de Sarajevo comme capitale de la Bosnie et la coexistence de deux entités, croato-musulmane et serbe ; la levée progressive des sanctions contre la Serbie et de l'embargo sur les armes à destination des Républiques de l'ex-Yougoslavie ; le déploiement de 20 000 soldats américains.

22 novembre : Le Conseil de sécurité de l'ONU lève les sanctions économiques et autres à l'encontre de la RFY et de la RS par sa résolution 1022.

14 décembre : Le Traité de Paris reprend les grandes lignes des Accords de Dayton.

20 décembre : L'Implementation Force (IFOR) dirigée par l'OTAN et forte de 57 000 hommes succède à la Forpronu.

1996

Février : L'Armée de libération du Kosovo (ALK, en Albanais UCK) se manifeste pour la première fois en revendiquant une série d'attentats à la bombe. Condamnation du terrorisme et du séparatisme par le Secrétaire d'Etat adjoint américain, John Kornblum et les ministres français et allemand des affaires étrangères. Le général Ratko Mladic ordonne à ses troupes de cesser tout contact avec les forces de l'OTAN. Un accord sur la ville de Mostar est signé à Rome entre les présidents serbe, croate et bosniaque, mais aucun engagement n'est pris sur la question des criminels de guerre.

13 mars : L'embargo sur les armes légères est levé.

19 mars : Sarajevo est réunifiée, après l'exode de la quasi-totalité de ses habitants serbes et marquée par des pillages et des incendies. La restitution aux Bosniaques du quartier de Grabavica met fin à quatre années de présence de l'armée serbe autour de la capitale de Bosnie-Herzégovine. La démilitarisation de Sarajevo est toujours en discussion.

11 juin : L'embargo sur les armes lourdes est levé, bien que soumis à des limitations négociées à Vienne et faisant l'objet d'un accord signé à Florence le 14 juin.

15 juillet : La liste de Safet Orucevic, maire bosniaque de Mostar-Est, remporte les élections municipales. L'Union démocratique croate (HDZ) qui, pendant la campagne électorale, avait prôné la division ethnique de la ville, annonce son refus de participer au Conseil municipal.

19 juillet : Radovan Karadzic renonce à toutes ses fonctions politiques. Biljana Plasvic assume les fonctions de président par intérim de la République serbe (Republika Srpska, RS) jusqu'à la tenue des élections.

14 septembre : Les partis nationalistes remportent les élections législatives en Bosnie-Herzégovine. Le Musulman Alija Izetbegovic (SDA) est élu à la tête de la présidence collégiale, avec le Serbe Momcilo Krajsnik (SDS) et le Croate Kresimir Zubak (HDZ).

3 octobre : Les présidents de Serbie et de Bosnie signent, à l'Elysée, un accord qui prévoit l'établissement de relations diplomatiques.

Novembre et décembre : L'annulation par le pouvoir serbe des élections municipales, remportées par l'opposition dans une quinzaine de villes, dont Belgrade, provoque une vague de puissantes manifestations populaires et d'affrontements avec les forces de répression.

14 novembre : Ouverture de la Conférence de Paris sur fond d'incidents violents entre réfugiés Musulmans et policiers serbes, de rebellions de l'armée contre le pouvoir civil et de paralysie des institutions communes.

28 novembre : Démission du général Ratko Mladic.

16 décembre : L'OTAN donne l'ordre de déployer une nouvelle force en Bosnie, la Force de stabilisation (SFOR), avec la participation de l'armée allemande.

1997

Janvier : Le Recteur serbe de l'université de Pristina est sérieusement blessé lors d'une attaque à la voiture piégée, revendiquée par l'UCK.

20 février : Attaque au lance-roquettes contre un blindé espagnol de la SFOR à Mostar.

28 février : Après de violentes disputes sur le sort de la ville de Brcko, la RFY et la RS signent un accord établissant des "relations spéciales" qui enterrent la résolution sur le respect de la souveraineté de la Bosnie-Herzégovine

Les tentatives de ramener chez eux deux millions de réfugiés se soldent par des échecs à répétition.

12 avril : Visite du pape Jean Paul II à Sarajevo.

30 mai : Réunion du "Comité de suivi" des accords de Dayton, à Sintra (Portugal), au cours de laquelle les occidentaux dénoncent le non-respect des engagements pris à Dayton.

27 juin : Arrestation de l'ancien Maire de Vukovar, Slavko Dokmanovic, accusé par le Tribunal Pénal International d'avoir participé à la première vague d'épuration ethnique.

10 juillet : Après le raid de l'OTAN sur Prijedor, les forces occidentales sont la cible de nombreux attentats. L'Union européenne décide de suspendre son aide non-humanitaire à la RS, jusqu'à l'arrestation de Karadzic.

4 août : Neuf pays européens et les Etats-Unis annoncent qu'ils ne reconnaissent plus les ambassades bosniaques dans le monde.

6 août : A la demande des Etats-Unis, une réunion entre les présidents croate et bosniaque est organisée à Split. La Fédération croato-musulmane de Bosnie s'engage à créer des conseils de coopération entre les deux pays, d'instaurer à leur frontière des contrôles conformes aux normes internationales et de faciliter le retour des réfugiés.

15 août : La Cour constitutionnelle invalide la dissolution du Parlement et la convocation d'élections législatives anticipées décidées par Biljana Plavsic, la présidente de la RS.

20 Août : La SFOR prend le contrôle des postes de police de Banja Luka afin d'éviter un éventuel coup d'Etat.

23 août : Les affrontements entre l'aile dure des Serbes de Bosnie, rassemblée à Pale autour de Karadzic, et la présidente de l'entité serbe de Bosnie s'aggrave avec l'annonce par le gouvernement des Serbes de Bosnie de la rupture des relations avec Banja Luka.

Septembre : Des manifestations d'étudiants albanais sont réprimées par la police serbe au Kosovo.

13 et 14 septembre : Avec une participation importante les élections municipales se déroulent dans le calme. Elles marquent dans l'ensemble une nouvelle victoire des nationalistes.

22 et 23 novembre : En RS, les élections législatives anticipées marquent un renforcement du parti de Biljana Plavsic au détriment du SDS de Karadzic mais les radicaux d'extrême droite progressent également.

22 décembre : Les USA maintiennent leurs forces armées en Bosnie-Herzégovine.

1998

Février et mars : affrontements au Kosovo, dans la région de Drenica. La police serbe et l'armée yougoslave provoquent la destruction de nombreux villages, faisant près de 2 000 victimes et entraînant la fuite de 250 000 réfugiés.

15 mars : La Commission d'arbitrage de la communauté internationale décide de prolonger d'une année le contrôle serbe de Brko, sous supervision internationale.

22 mars : Les Albanais du Kosovo votent massivement pour réélire leur président, Ibrahim Rugova, ainsi qu'un Parlement non reconnu par Belgrade.

26 mars : L'ultra-nationaliste Vojislav Seselji est nommé vice-premier ministre de la coalition au pouvoir à Belgrade.

7 avril : Le Parlement serbe rejette le projet de référendum sur une participation étrangère à la résolution de la crise au Kosovo.

Avril à août : Affrontements ininterrompus au Kosovo, entre indépendantistes albanais et troupes yougoslaves, malgré différentes tentatives de négociations et des manœuvres aériennes de l'OTAN.

15 mai : Rencontre entre Milosevic et Rugova sous l'égide d'un médiateur américain, Richard Holbrooke.

1er septembre : Milosevic se dit prêt à octroyer au Kosovo un certain degré d'autonomie.

12 et 13 septembre : Elections générales en Bosnie-Herzégovine. Izetbegovic (nationaliste du SDA Musulman), Radisic (Serbe, socialiste modéré) et Jelavic (Croate) sont élus à la présidence tricéphale. Dans le même temps le nationaliste Nikola Poplasen (Parti radical) est élu à la présidence de la republika srbska (RS) contre la modérée Biljana Plavsic.

23 septembre : Le Conseil de sécurité exige un cessez-le-feu au Kosovo, le retrait des troupes serbes et l'ouverture de négociations directes.

13 octobre : Accord à Belgrade entre Milosevic et Holbrooke sur le retrait des forces serbes, l'arrêt des combats et le déploiement de 2 000 "vérificateurs" non armés de l'OSCE au Kosovo.

16 octobre : L'UCK rejette cet accord.

26 octobre : Retrait de 10 000 policiers serbes du Kosovo. Le lendemain l'OTAN suspend sa menace de raids aériens.

16 novembre : Rugova refuse d'entamer des négociations directes avec Belgrade.

Décembre : Reprise des affrontements entre l'UCK et les forces serbes.

1999

15 Janvier : Massacre de Racak au Kosovo.

6 au 20 février : Le Groupe de contact réunit à Rambouillet les représentants des autorités de Belgrade et les principales formations albanaises, y compris de l'UCK. Cette dernière refuse de se satisfaire de l'autonomie proposée pour la province, et les Serbes écartent le déploiement de soldats de l'OTAN sur son territoire.

Mars : Un arbitrage est rendu annonçant que Brko devenait un "district neutre" placé sous l'autorité de l'Etat fédéral bosniaque.

15 au 19 mars : Reprise à Paris des négociations sur le Kosovo mais si l'UCK a fini par signé l'accord de Rambouillet, Belgrade le refuse du fait de l'intervention de l'OTAN sur son territoire (annexe du Plan B militaire).

24 mars : Le Conseil de sécurité de l'ONU examine sans succès un projet de résolution sur le Kosovo à la demande de la Russie. Les forces de l'OTAN (États-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Belgique, Canada, Portugal, Espagne) bombardent la Serbie et la guerre commence avec la RFY du 23 mars au 9 juin.

9 avril : Le Secrétaire général de l'ONU lance un appel urgent aux autorités yougoslaves et propose des conditions pouvant entraîner la cessation des hostilités. Un second appel pour un règlement politique est lancé le 28 avril.

29 avril : La RFY introduit un recours contre l'OTAN devant la Cour internationale de Justice contre les bombardements sur son territoire.

27 mai : Milosevic est inculpé par le TPIY pour crime de guerre et crimes contre l'humanité au Kosovo.

3 juin : Sommet entre l'Union européenne, les États-Unis, et la Russie pour entériner un accord avec la RFY.

9 juin : Accord de Kumanovo signé entre la RFY et l'OTAN.

10 juin : L'OTAN stoppe ses frappes aériennes. Le Conseil de sécurité de l'ONU décide d'une présence internationale sous son égide au Kosovo par sa résolution 1244. L'Union européenne rend public un pacte de stabilité pour l'Europe du Sud-Est.

11 et 12 juin : Des troupes russes de la SFOR quitte la Bosnie Herzégovine pour se déployer au Kosovo et notamment à l'aéroport de Pristina. L'OTAN se déploie quelques heures plus tard au Kosovo.

2 juillet : La Croatie porte plainte contre la RFY pour génocide devant la Cour Internationale de Justice.

27 juillet : Les premières lois sur la citoyenneté bosnienne se mettent en place.

1er novembre : Le Monténégro adopte le mark allemand comme monnaie nationale.

10 décembre : Mort du Président Croate Tudman.

 

2000

25 août : Président de Serbie de 1986 à 1987, Ivan Stambolic enlevé, alors qu'il faisait son jogging dans le parc Kosutnjak, et exécuté le même jour.

24 septembre : Nationaliste modéré, Vojislav Kostunica a su fédérer l’opposition, contrairement à ses prédécesseurs. Il gagne les élections et la " révolution de velours " commence pour s’achever le 6 octobre.

5 octobre, Milosevic reconnaît sa défaite aux élections de septembre. Kostunica devient président de la Fédération yougoslave

 

2001

22 janvier : Un policier macédonien tué dans une attaque contre un poste de police près de Tetovo signale le déclenchement de combats dans le nord de la Macédoine entre les rebelles de l’UCK et l’armée de Macédoine. La guerre s’intensifiera entre mars et juin.

21 mars : La résolution 1345 de l'ONU condamne la guérilla albanaise en Macédoine. Et le TPIY étend ses compétences aux activités des Albanais au Kosovo et en Macédoine.

1er avril : Slobodan Milosevic s'est rendu aux autorités serbes à l'aube, vers 4h30 du matin. L'ancien président de la République fédérale de Yougoslavie (RFY) est transféré à la Prison centrale le 28 juin. Puis il fut traduit au TPY à La Haye le 29 juin pour y être jugé pour crimes contre l’humanité.

13 août : Signature des accords de paix entre la Macédoine et l’UCK à Ohrid.

24 septembre : Le Parlement de Macédoine adopte les réformes sur les droits des minorités ; le 26, l’OTAN achève l’opération " Moisson essentielle " qui visait à désarmer l’UCK de 3.500 armes.

27 septembre, l'opération " Renard roux " (Amber Fox) est lancée par l’OTAN et aura spécifiquement pour mandat de contribuer à la protection des observateurs internationaux chargés de surveiller l'application du plan de paix signé dans l'ancienne république yougoslave de Macédoine.

 

2002

12 février : Début du procès Milosevic à La Haye devant le TPIY.

14 mars : Création de l'Union de la Serbie et du Monténégro [USM].

24 avril : La Bosnie Herzégovine devient membre du Conseil de l'Europe

Les procès au Tribunal Pénal International se poursuivent, y compris celui de Milosevic dont la première partie (Kosovo) se termine cette année-là.

 

2003

28 - 29 janvier : Les parlements de Serbie et du Monténégro adopte la Charte constitutionnelle de l'Union de Serbie Monténégro et sa loi d'application.

4 février : Fin de la RFY et naissance de l'Union de Serbie Monténégro. Dans la Charte est précisé que chacun pourra redéfinir sa participation au bout de 3 ans, donc en 2006.

12 mars : Assassinat du Premier ministre serbe, Zoran Djindjic.

28 mars : la police  retrouve les restes d'Ivan Stambolic, l'ancien Président de la République de Serbie qui avait « disparu » depuis le 25 août 2000. Le corps d'Ivan Stambolic avait été dissous dans de la chaux vive.

Août 2003 : Quelque 1.136 Serbes ont été enlevés et 987 Serbes ont été tués au Kosovo depuis la fin de la guerre en 1999.

18 septembre : La Serbie-et-Monténégro a officiellement accédé à la Convention d'Ottawa sur l'interdiction des mines antipersonnel, a indiqué qu'elle devait détruire environ 1,3 million de mines antipersonnel dans un délai relativement court, estimant pouvoir s'acquitter de cette tâche en trois ans, pourvu que les ressources nécessaires aient été obtenues.

19 octobre : mort du président bosnien Ailja Izetbegovic.

13 novembre 2003 :  Lors d'une visite à Sarajevo en Bosnie-Herzégovine, le Président de la Serbie-et-Monténégro, Svetozar Marovic, présente des excuses pour "le mal" commis lors de la guerre en Bosnie (1992-1995) qui fit plus de 200 000 morts.

28 décembre : Législatives en Serbie avec l'arrivée au Parlement des amis de Milosevic qui vont pouvoir participer au prochain gouvernement. 

2004

20 février : Kostunica devient le nouveau Premier ministre de Serbie. Le nouveau gouvernement minoritaire, Vojislav Kostunica a passé un accord avec le Parti socialiste toujours formellement présidé par l'ex-homme fort de Belgrade, afin d'avoir les voix nécessaires au Parlement. Le SPS ne détient que 22 sièges sur 250 mais se retrouve dans un rôle pivot.

24 février : Le Parlement slovène ratifie son adhésion à l'OTAN

26 février : Mort dans un accident d'avion en Bosnie Herzégovine du Président de Macédoine

4 mars : Arrestation de l'ancien ministre de la défense de Bosnie-Herzégovine (du temps de Karadzic)

9 mars : Ouverture à Belgrade d'un procès sur les massacres commis à Vukovar.

29 avril : Branko Crvenkovski élu président de la Macédoine.

27 juin : Élection de Boris Tadic, du Parti Démocratique (DS) aux élections présidentielles en Serbie

23 octobre : Rugova remporte les élections de l'Assemblée de la province du Kosovo (organisée par l'OSCE sur décision de l'ONU)

15 novembre : Démission du Premier ministre en Macédoine.

2 décembre : L'Union européenne prend le relais de la SFOR en Bosnie-Herzégovine avec l'opération Althea.

2005

15 mars 2005 : Le président du Kosovo, Ibrahim Rugova, échappe à un attentat à la bombe, au passage de son convoi dans le centre de la capitale Pristina, faisant un blessé.

Août 2005 : Des violences au sud du Kosovo mettent en péril les négociations relatives au statut définitif de la province du Kosovo sous tutelle internationale qui doivent avoir lieu en 2006.

2006

27 février : La Cour International de Justice examine la plainte pour génocide déposée par la Bosnie Herzégovine contre la Serbie

11 mars  : Mort de Slobodan Milosevic dans sa prison du Tribunal Pénal International pour l'ex-Yougoslavie, à La Haye.

21 mai : Référendum donnant l'indépendance au Monténégro par 55,50 % des voix de la population.

3 juin : Proclamation d'indépendance du Monténégro.

12 juin : Reconnaissance du Monténégro par l'Union européenne.

2007

15 mars : Le Monténégro signe un contrat de coopération avec l'Union européenne

23 mai : Serbie: 40 ans de prison pour les deux principaux accusés du procès  des meurtriers de Djindjic

2008

17 février : Le gouvernement kosovar auto-proclame l'indépendance

 

21 juillet : Arrestation en Serbie à l'occasion d'une opération des forces de sécurité serbes.