Pacte de stabilité
Mise à jour : 30 mai 2006
Quelques documents utiles au format PDF |
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Sommet de Sarajevo (1999)
Sommet de Zagreb (2000)
Sommet de Thessalonique (2003)
Quelques articles de presse utiles :
mardi 30 mai 2006, 22h32
Le Pacte pour la stabilité de l'Europe du Sud-Est doit servir à accélérer l'adhésion des Balkans à l'Union européenne Par EuroNews Réunis en sommet, ses pays-membres ont décidé de faire du Pacte pour la stabilité de l'Europe du Sud-Est un pôle de coopération régionale en vue de leur intégration à l'Union Convié au sommet, le commissaire européen à l'Elargissement a évoqué le vote des Monténégrins en faveur de l'indépendance. Une décision que devraient confirmer les résultats définitifs, a commenté Olli Rhen, appelant à un divorce de velours entre la Serbie et le Monténégro. C'est donc séparément que les deux républiques négocieront leur Accord de stabilisation et d'association avec Bruxelles. Mais pour pouvoir reprendre ces négociations, la Serbie devra obtenir l'arrestation de Ratko Mladic, ce à quoi s'est engagé le président serbe : "J'ai toujours fortement et publiquement soutenu une pleine coopération avec le tribunal de la Haye. Le général Mladic doit être livré à la Haye. Il doit être trouvé et arrêté immédiatement." Inculpé de génocide, l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie est toujours en fuite. Un dossier qui pèse sur les relations entre la Serbie et l'Union européenne, au point d'avoir provoqué une suspension des pourparlers début mai. Bruxelles les reprendra lorsque le fugitif sera arrêté. |
DNEVNIK Balkans : le rôle du Pacte de stabilité TRADUIT PAR DESSISLAVA RAYKOVA Publié dans la presse : 9 septembre 2003 Les Balkans forment un tout : entrevue avec le Coordinateur du Pacte de stabilité, Erhardt Bussek, qui évoque la lutte contre le crime organisé, le rôle de l’Union européenne et le difficile chemin des pays de l’Europe du sud-est vers l’intégrtion européenne. Propos recueillis par Dragomir Ivanov Dnevnik : Monsieur Bussek, quel bilan dressez-vous sur la sécurité actuelle dans les Balkans ? Erhardt Bussek : Il faut faire une distinction importante entre la sécurité militaire et la sécurité civile. Tout compte fait, la sécurité militaire s’améliore et la plupart des efforts de l’Europe et de l’OTAN ont réussi, à une exception près : la transformation de l’armée ex-yougoslave, mais les efforts se poursuivent. La question de la sécurité civile s’avère tout de même plus compliquée. Le crime organise est « à son aise », non seulement en Europe du sud-est, mais il va au-delà et fonctionne aisément au sein d’un réseau global. Près de 90 % de l’héroïne trafiquée dans le monde provient de l’Afghanistan et passe par les Balkans, où l’État et la police sont faibles. Une autre difficulté provient de la corruption et de l’économie grise qui assure de l’argent pour le terrorisme. Je voudrais souligner qu’il ne faut pas se contenter d’accuser seulement cette région pour l’existence de ces fléaux. Il est nécessaire d’établir une coopération de grande envergure, puisque les consommateurs de drogues ainsi que les victimes du trafic de femmes et d’enfants ne sont pas du tout dans les Balkans. Dnevnik : Dans le cadre du Pacte de stabilité, il y a un groupe de travail pour le trafic d’êtres humains. Quels progrès ont-ils été faits dans la lutte contre la prostitution forcée et les personnes impliquées dans ces réseaux ? Erhardt Bussek : L’initiative du Pacte de stabilité contre le crime organisé n’est pas une lettre d’intention sans action. À Bucarest, il existe déjà un Centre de lutte contre le crime transfrontalier, qui a développé un système excellent d’échange d’informations. Nous avons créé en coopération avec l’OSCE un groupe de travail contre le trafic d’êtres humains qui fait du progrès. Dans le domaine de la prostitution, nous avons préparé une série de mesures législatives. Il faut penser aussi à la protection des victimes car la pression est si forte qu’une fois devant la cour, les victimes refusent de témoigner. Nous organisons une conférence à Sofia, en décembre prochain, pour discuter les mesures futures à prendre dans le domaine du trafic d’êtres humains. Dnevnik : Deux enfants serbes sont morts récemment au Kosovo, et la violence s’est de nouveau emparée de la province. Croyez-vous que à un apaisement sérieux au Kosovo ? Erhardt Bussek : Oui, c’est possible. Mais des mesures concrètes doivent être prises. De mon point de vue, il y a deux pas décisifs à entreprendre pour stabiliser le Kosovo. Primo, il faut travailler pour acquérir de meilleurs standards administratifs et judiciaires ; secundo, l’établissement d’un dialogue entre Belgrade et Pristina est une priorité. J’espère que ce processus va commencer avec l’arrivée du nouveau représentant spécial de l’ONU, Harri Holkeri. Bien sûr, un tel processus va prendre du temps, mais il est indispensable car les relations avec l’EU seront sinon bloquées. Dnevnik : Quelle est votre opinion sur la mission Concordia de l’Union européenne en Macédoine ? Erhardt Bussek : Je pense qu’il est extrêmement important que l’Europe prenne ses responsabilités. À ce que je sais, certains plans prévoient de remplacer les contingents de paix militaires par des forces de police : c’est une bonne décision. Dnevnik : Lors du dernier forum européen d’Alpebach, vous avez souligné que la division entre la « vieille Europe » et la « nouvelle », selon les mots du secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld, était le résultat d’événements historiques. Pensez-vous que cette division s’avère un obstacle pour le projet européen ? Erhardt Bussek : Non. L’histoire a voulu que des pays comme la Bulgarie et la Pologne, ayant fait partie du Pacte de Varsovie, aient vécu leurs propres expériences, qui influencent encore aujourd’hui leurs décisions. Je pense que le résultat de la guerre en Irak n’est satisfaisant pour personne, ni pour les Européens, divisés, ni pour les États-Unis eux-mêmes. C’est pourquoi je vois la situation actuelle comme une chance de tirer nos conclusions des erreurs passées. En effet, je suis optimiste puisque c’est notamment l’intégration européenne qui fait la preuve que l’on est capable de tirer des leçons des erreurs passées. Dnevnik : Les cercles politiques de Bruxelles déclarent souvent que l’intégration réelle des pays balkaniques va être décalée pour un certain temps. Quelle est votre estimation au sujet du processus d’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie et des autres pays des Balkans de l’Ouest ? Erhardt Bussek : La Bulgarie et la Roumanie sont des pays candidats et sont au milieu du processus d’adhésion, à condition que les négociations se déroulent avec succès et que les conditions soient remplies. Certes, beaucoup de réformes doivent être encore effectuées mais dans l’ensemble, les pays progressent bien. Il y a des problèmes particuliers avec deux autres États. La Bosnie-Herzégovine doit « s’intégrer intérieurement », ce qui se réalise pas à pas à l’heure actuelle. L’autre cas est le Kosovo, où les prochaines décisions s’avèreront cruciales pour qu’on puisse éventuellement discuter d’une possibilité d’adhésion à l’UE. Dnevnik : Quelles réformes sont-elles urgentes pour que l’adhésion de la Bulgarie s’effectue avec succès ? Erhardt Bussek : Les problèmes sont connus : carences de fonctionnement du système judiciaire et achèvement du processus de privatisation. Quelques exemples ont révélé les difficultés dans la réalisation de ce second objectif, comme le cas de Bulgartabak. La coopération régionale est, elle aussi, très importante. Il faut dire que la Bulgarie y fait du progrès mais une amélioration du climat général est nécessaire, comme l’attention se porte vers la région en tant que tout et non pas vers des pays particuliers. Dnevnik : Récemment, Israël a déclaré son intérêt pour une adhésion à l’UE. Les pays du Caucase du sud et d’autres républiques issues de l’ex-Union soviétique se tournent aussi vers Bruxelles. La Turquie va probablement devenir elle aussi membre de l’UE. L’idée européenne se trouve-t-elle menacée par une telle interprétation au sens large de l’Europe ? Erhardt Bussek : Nous sommes à la veille de l’adoption d’une Constitution européenne qui va donner la possibilité à l’Europe d’agir. En effet la crise irakienne a démontré que nous ne sommes pas capables d’agir. Nous devons développer des visions, des stratégies à l’égard du Caucase et de la Méditerranée orientale, qui font défaut à l’heure actuelle. Si, par contre, l’élargissement s’effectue à une vitesse trop accélérée, sans que l’Europe soit dotée de capacités d’agir adéquates, alors dans le meilleur des cas, l’UE se transformerait en une zone de libre-échange, mais serait loin d’une Europe unifiée. (Mise en forme : Étienne Dubé) |
Discours de Peter Schieder, Président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe lors de la 4e Conférence parlementaire sur le pacte de stabilité pour l'Europe du Sud-Est Bruxelles, 21 mai 2003 Pour cette quatrième
Conférence parlementaire sur le Pacte de stabilité organisée dans le
cadre de la Troïka, j'avais préparé initialement un discours centré
sur le rapport que vient de publier le Coordinateur spécial Erhard Busek
à la lumière des conclusions de la précédente Conférence tenue en
octobre 2002 à Tirana. Il y a beaucoup à dire en effet sur les progrès
accomplis au cours des six derniers mois dans la mise en œuvre des
projets du Pacte de stabilité et je suis sûr que d'autres participants
à notre conférence ne manqueront pas de le faire. J'ai décidé quant à
moi d'appeler votre attention sur un autre point. C'est une question qui
ne figure pas à l'ordre du jour, mais qui aurait peut-être dû y
figurer, puisqu'elle est intrinsèquement liée à la stabilité de
l'Europe du Sud-Est. |
SOMMET UE–BALKANS OCCIDENTAUX DE THESSALONIQUE DÉCLARATION Nous, Chefs d'État ou de gouvernement des États membres de l'Union européenne, des États adhérents et candidats, d'Albanie, de Bosnie-Herzégovine, de Croatie, de l'ancienne République yougoslave de Macédoine, de Serbie-et-Monténégro, candidats potentiels, et le président de la Commission européenne, en présence du président du Parlement européen, du Secrétaire général du Conseil/Haut Représentant, du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Kosovo, du Coordinateur spécial pour le Pacte de stabilité pour l'Europe du Sud-Est et du Haut Représentant pour la Bosnie-Herzégovine, réunis à Thessalonique, sommes convenus aujourd'hui de ce qui suit:
* * * Nous avons décidé de nous rencontrer périodiquement à notre niveau, dans le cadre d'une enceinte UE-Balkans occidentaux, afin de discuter des problèmes d'intérêt commun, d'examiner les progrès accomplis par les pays de la région sur la route qui les mène à l'UE et de procéder à un échange de vues sur les principaux développements intervenus dans l'UE. Des réunions annuelles des ministres des affaires étrangères et des ministres chargés de la justice et des affaires intérieures se tiendront en tant que de besoin. Les pays adhérents et les pays candidats y seront pleinement associés. Nous saluons l'intention de la future présidence italienne d'organiser les premières réunions de ce type avant la fin de l'année. Les autres ministres pourront également se réunir, le cas échéant. |